Rares sont les groupes dont on peut voir l’évolution, de la naissance à la maturité. Il faut avoir de la chance et arriver au bon moment pour observer ce phénomène. Car faire l’expérience de l’évolution en ligne droite dans le rock n’est pas commune. Et en écoutant « Take Back The Night », troisième album des Américains de STARBENDERS, je réalise à quel point cette sensation est grisante.
Vous vous en doutez vu le classement, mais « Take Back The Night » est une bombe. Un mélange parfaitement homogène de 40 ans de rock depuis le glam psyché des 70 s (« Seven White Horses ») jusqu’à l’indus presque teuton des années 90/2000 (« Sex »), avec des touches de punk, de hard rock 80 s (l’excellente reprise de « Poison »), un peu de grunge saupoudré de-ci, de-là… typiquement le genre de groupe qui vous rappelle que c’était pas mieux avant, parce qu’ils n’avaient pas tous ces ingrédients à mélanger, avant.
Il n’y a pas un morceau qui ne soit pas un tube, pas un refrain qui ne demande à être chanté tout de suite (« Cherry Wine » bordel de merde). Et surtout, sous une première impression simple, la complexité de l’album se révèle au fur et à mesure des écoutes et finit par ne plus vous lâcher une fois que le rituel est accompli.
Je pourrais vous faire une dissertation complète sur l’amour que je porte à chaque membre et son rôle dans la formation… Mais malgré tout ce talent individuel, c’est bien ensemble que les quatre musiciens sont sublimés et l’alchimie entre eux semble parfaite.
Avec la formation Kimi Shelter, Kriss Tokaji, Aaron Lecesne et Emily Moon, STARBENDERS achève sa mue et a trouvé l’équilibre nécessaire pour atteindre son plein potentiel, et nos oreilles ne peuvent qu’en être ravies.
Morceaux préférés : Tous.