Je me rappelle encore des mots d’un type en 2006 : « MACHINE HEAD c’est terminé, ils se sont sabordés depuis « The Burning Red » ». Et deux ans plus tard, j’ai repensé à ce mec là….
« The Blackening » était une tuerie. Point barre. L’album de Thrash des années 2000 à 2010 ; c’est simple. Mais les connaisseurs doutaient… La bande à Robb Flynn allait-elle nous refaire le coup de 99… Allaient-ils nous re-pondre un metal moins thrash, plus mélodique sur leur album suivant ?
L’intro est à l’instar de celle de « Clenching The Fists Of Dissent » on y sent la tension, alors qu’elle est apparemment inoffensive. Elle prépare la montée en puissance. Lorsque le premier riff retentit, on se dit que le pari est quasi-gagné. Le rythme est lourd et puissant, les riffs, incisifs et vindicatif. Le chant est agressif et virulent. Bref MACHINE HEAD nous refait du MACHINE HEAD, puissant, rapide, technique, impressionnant, chaque morceau est un hymne thrash fédérateur. « I Am Hell », « Be Still And Know », « Locust », « This Is The End » sont comme les quatres cavaliers de l’apocalypse, complémentaires, ne laissant aucun répit à l’auditeur qui se retrouve pris dans cette tempête sonore d’une puissance et d’une intensité qui ne faiblit presque jamais et qui trouve sa conclusion dans un « Who We Are » rehaussé de chœurs d’enfants et doté d’un refrain fédérateurs que l’on imagine parfaitement dévastateur en clôture de concerts.
Là vous vous dites, 4/7 c’est déjà énorme. Et c’est vrai, mais c’est là que le bât blesse… « Darkness Within » est presque plus impressionnante dans sa version acoustique, et « Pearls Before The Swine » reste très conventionnelle mais nettement moins efficace que les précédentes.
Damned, voici presque une chronique track-by-track. Mais cela reflète l’autre principal problème de cet album. Les enchainements sont parfois trop abrupts et la volonté du groupe de faire des intros toujours plus impressionnantes à chaque morceau nuit à l’homogénéité de l’ensemble. Un bien bon album ma foi, qui ne rivalise tout de même pas avec son prédécesseur.
Note: Les bonus des éditions limitées envoient du très très lourds (surtout « The Sentinel » absolument excellente)