L’album culte… Non, même au-delà, la légende, le mythe, l’intouchable. Le saint des saints, le truc que si on en dit du mal, on va tout de suite se faire piétiner par des hordes de fans incontrôlables.
Et pourtant disons le tout de suite, « Reign In Blood » est lourd. Oui oui oui, lourd, et me fous de savoir que Kerry King va débarquer chez moi pour me défoncer la tronche à coup de barre à mine hein.
SLAYER c’est l’excès, on prend tout et on en met de trop. L’ensemble finit par être indigeste (même sur une durée aussi courte, c’est dire si ils ont bien fait). Trop de vitesse inutile, trop de bourrinage qui cache une technique pourtant hallucinante. Pourtant les deux titres phares de l’album « Angel Of Death » et « Raining Blood » sont de vrais chefs d’œuvres qui préfigurent la suite.
Et même si l’on dit souvent que tant que l’intro et la conclusion sont réussis, ce qu’il y a au milieu ça passe, là ce n’est pas le cas. Toutes les pistes s’enchaînent sans que l’on les retienne vraiment. Un marasme sonore qui tape sur les nerfs et vous file une bonne migraine. Bref, c’est anodin et assez insupportable.
Seulement paradoxalement, c’est un album à avoir écouté au moins une fois dans sa vie, pour se faire un avis. Pour la simple et bonne raison que c’est « Reign In Blood », que c’est un album cultissime, et même si on lui préférera les deux suivants, il est l’instigateur de tout le pan extrême de notre musique chérie.
La musique est sans importance car l’impact n’est pas mesurable.
Une conclusion qui devrait me permettre de vivre encore un peu (POSE CETTE BARRE A MINE KERRY !)
