Du cul, du bruit, du fun. Ah et de la bière aussi. Voilà les ingrédients d’un concert/festival/soirée (rayez les mentions inutiles) entre hardos réussie. Finalement, le hardos est un animal facile à combler.
Mais TURBONEGRO n’est pas comme ça, non. TURBONEGRO est fin, subtil et délicat. La délicatesse montrée sur « Ass Cobra », se retrouve à nouveau ici. Avec une succession de titres tous plus beaux et poetic les uns que les autres. Sorte d’ode au grattage matinal de parties intimes, chaque titre y va de sa petite touche personnelle. « Good Head », et ses paroles dignes des plus grands poètes anglais, et « The Age Of Pamparius », dont le thème contemporain et sérieux nous montre que Bono n’est pas l’artiste le plus engagé du monde, en tête.
Arrêtons la blague ici, nous savons tous pourquoi on est la. En fait les 6 « Apocalypse Dudes » nous sortent un album gras, sale et décadent. Si vous aimez remuer votre gras et votre gros popotin sur des riffs endiablés, les titres sont tous tellement dansants que vous en aurez pour votre argent Si vous aimez les paroles franchement pornos, les thèmes décalés (oui, le thème de « Age Of Pamparius », c’est la pizza), et l’humour scabreux, vous êtes parfaitement tombés.
Si en plus vous aimez quand c’est bien exécuté, alors là vous serez aux anges. Parce qu’en plus d’être des rigolos, ces mecs-là assurent quand même pas mal, et j’en veux pour preuve « Selfdestructo Bust» et « Prince Of The Rodeo », deux petites pépites dont on ne se lasse jamais.
Alors certes tout n’est pas parfait et certains titres un peu moins bons (mais bons quand même hein) viennent gâter l’ensemble, notamment « Zillion Dollar Sadist ». Toutefois ne boudons pas notre plaisir, cet album est effectivement excellent.