Top 10 2022 / Version GUS

Écrit par sur 19 janvier 2023

Les 10 meilleurs albums de l'année Version Gus

Comme le dirait Francis : « Ça continue encore et encore… ». On enchaîne les belles années de merde, et vu tout ce qui monte, c’est pas près de s’arrêter. Mais il y a eu aussi du positif et notamment du côté de la musique.

Encore une fois énormément de très bons albums sortis tout au long de l’année (STEAK, PUP, EVERYTHING EVERYTHING, BAD OMENS, PARKWAY DRIVE…). Forcément, il a fallu faire des choix, souvent difficile, pour trouver les meilleurs crus parmi ceux qui m’ont marqué cette année. Avec une égalité, histoire d’en rajouter une petite couche.

Et donc, avec un peu de retard, voici ma liste des meilleurs albums de 2022, bonnes découvertes !

G.

10 / CARPENTER BRUT

"Leather Terror"

CARPENTER BRUT - Leather Terror (album cover)

J’ai toujours autant de respect pour les artistes qui vont jusqu’au bout de leur délire, aussi fous soient-ils. Alors quand j’ai lu que CARPENTER BRUT prévoyait trois albums qui se voulaient comme les bandes originales d’une trilogie de slashers jamais sortis, j’ai immédiatement adhéré au truc, parce qu’une proposition artistique ambitieuse comme ça, je respecte. Sauf que le premier volet de celle-ci, « Leather Teeth » peinait à réellement convaincre.

Du coup, CARPENTER BRUT nous sort son « L’Empire Contrattaque » et pulvérise le premier volet. Beaucoup plus sombre, avec des riffs electro sonnant comme des retours aux EP de « Trilogy », « Leather Terror » est le genre d’album qui impose à votre esprit de créer sa propre histoire et son propre film. L’aspect bande originale est ici bien mieux maitrisé et bien mieux exploité, aidé par une production extrêmement riche, profonde et travaillée.

Frank Hueso nous sort même l’un des meilleurs hommages aux BO de série B des années 80 que j’ai entendu depuis longtemps : « Lipstick Masquerade », tuerie electro-metal-pop. Il faut dire que tous les chanteurs et chanteuses invités au long de l’album ont eu une liberté de création totale, ce qui rend leurs contributions absolument géniales, et je ne m’attendais pas à ce que les morceaux avec voix soient mes préférés.

En trouvant un nouvel équilibre entre gros riffs méchants et claviers ultra vénères, CARPENTER BRUT pousse tous les curseurs au max pour un album aussi jouissif que généreux. Hate d’entendre son « Retour du Jedi ».

Morceaux recommandés : « Leather Terror », « Imaginary Fire », « Lipstick Masquerade » « Night Prowler »

10 / COBRA THE IMPALER

"Colossal Gods"

COBRA THE IMPALER - Colossal Gods (album cover)

J’avoue avoir mis un petit moment à me mettre à la musique de 2022, la faute à une fin d’année 2021 très compliquée. J’ai donc décidé de piocher dans toutes les nouveautés reçues par la radio, et prendre des albums de manière spontanée. Donc quand j’ai vu cette pochette, en forme de paréidolie je me suis dit : banco. Et grand bien m’en a fait parce que « Colossal Gods » est une énorme baffe musicale.

Oui, l’album est très largement et ouvertement inspiré par MASTODON, période « Blood Mountain »/« The Hunter » (particulièrement sur les guitares et la structure des riffs), mais l’influence est tellement bien digérée qu’elle passe comme une lettre à la poste. Parce que le quintet belge ne s’arrête pas là, et on repère des passages empruntés au death, au heavy, au thrash, au grind, voire même au stoner.

Et cet immense patchwork sonore (à l’image de la pochette, encore une fois), est tenu par l’impressionnante performance vocale de Manuel Remmerie, qui constitue le véritable fil conducteur de « Colossal Gods » et permet à l’auditeur de ne pas se perdre dans un album simple en apparence mais qui passe son temps à vous prendre en traître.

Car cet opus vous accroche avec l’immédiateté de son ouverture puis vous hypnotise en amenant sa musique vers d’autres structures et d’autres horizons à la folie plus structurée avant de vous aspirer complètement dans son univers effrayant de profondeur et de folie intelligente.

Une expérience qui ne se répète jamais à l’identique, marque de manière indélébile et une formation dont j’ai hâte d’entendre l’évolution.

Morceaux recommandés : « Colossal Gods », « Scorched Earth », « Mountains »

9 / BLOODYWOOD

"Rakshak"

BLOODYWOOD -Rakshak (album cover)

Quand on a grandi avec toute la vague néo-metal du début des années 2000, trouver un groupe qui tape pile là-dedans, tout en réussissant à réinventer le style pour se l’approprier et le dépoussiérer ; c’est presque de l’ambroisie. Parce que oui, avec ses gros riffs, grosses rythmiques de pachydermes et son mélange cri-chant-rap, BLOODYWOOD donne envie de ressortir les baggys, bmx et autres chaines de portefeuilles d’adolescents. Mais pas que.

Déjà il faut pointer l’utilisation intelligente et pertinente des instruments et mélodies typiquement indiennes (genre les flûtes, toujours un moment fort des morceaux) et le mariage habile avec des sons electros (sur « Aaj », notamment). Mais surtout la force de BLOODYWOOD, c’est l’énergie qui se dégage de l’ensemble, ça part à 100 à l’heure pour ne presque jamais baisser en intensité.

Avec en plus des paroles superbes et engagées, qui parlent d’égalité (« Gaadar »), de violences sexistes (« Dana Dan »), de révolution (« Machid Basaad ») et même de maladie mentale (« Jee Veerey ») tout en mélangeant anglais, hindi et pendjabi, BLOODYWOOD réussit à parler autant de l’Inde que du reste du monde. Avec « Rakshak » le trio se crée une identité forte qui résonne toujours plus fort dans un monde et des sociétés interconnecté.

Et clairement, quand on a mon niveau de tolérance pour les jeux de mots à plusieurs niveaux un groupe qui s’appelle BLOODYWOOD, c’est du pain béni. À suivre de très près.

Morceaux recommandés : « Machid Basaad », « Dana Dan », « Aaj », « Jee Veerey »

8 / THE HU

"Rumble Of Thunder"

THE HU - Rumble Of Thunder (album cover)

En 2019, la sortie du premier album de THE HU avait fait l’effet d’une petite bombe dans le paysage metal international. En 2023 ils sont en haut de l’affiche sur une scène du Hellfest. Niveau ascension fulgurante, ça se pose là.

Il faut dire que « Rumble Of Thunder », deuxième offrande des mongols justifie complètement cette mise sous les projecteurs. La formation ne se contente pas de livrer une redite de son premier album, mais a visiblement beaucoup appris de ses expériences à l’international et de ses nombreuses collaborations et réussit à tout restituer avec énormément de talent.

Tout est plus grand, plus massif et surtout beaucoup plus homogène. Là ou leur premier opus était parfois maladroit dans la fusion entre le folk et le metal, « Rumble Of Thunder » ne laisse jamais un des aspects prendre le pas sur l’autre et jongle de l’un à l’autre avec une aisance qui laisse bouche bée.

Avec près d’une heure au compteur cet opus est très généreux et le contraste entre morceaux les plus heavys (« Black Thunder ») et d’autres plus légers et festifs (« Bii Biyelgee ») leur permet aussi de faire la démonstration de leurs talents de composition sans jamais être répétitif ou redondant.

« Rumble Of Thunder » est le genre d’album qui vous donne envie de traverser le désert à moto pour faire la fête avec des nomades. Nul doute que ses morceaux feront des concerts de THE HU une grande fête, pour le plus grand bien de tous.

Morceaux recommandés : « Black Thunder », « Bii Biyelgee », « Triangle »

7 / DEVIN TOWNSEND

"Lightwork"

DEVIN TOWSEND - Lightwork (album cover)

Quand DEVIN TOWNSEND annonce “mon prochain album sera bizarre”, il n’y a que deux réactions possibles : la curiosité et la peur. Au final, les deux sont à ressentir à égalité. « Lightwork » est une énigme. Impossible de savoir quoi en faire, comment l’aborder ou comment bien le décrire. Je rejette la faute à DEVIN et la complexité à laquelle il nous a habitué sur la plupart de ces projets.

Parce que « Lightwork » est en réalité un monument de simplicité et de lumière, un sentiment de plénitude musicale, qui vous mettra tous les curseurs émotionnels dans le rouge pour peu que vous vous laissiez porter par celui-ci.

Le génie de composition du Canadien n’est plus à prouver et même si l’on retrouve sa patte habituelle, notamment dans la production, toujours aussi parfaitement cristalline, il faut reconnaître que « Lightwork » est bien plus direct, épuré et simple que beaucoup de ses prédécesseurs. C’est d’ailleurs ce contre-pied qui le rend aussi fort que déroutant.

Mais finalement, la clé de lecture se trouve dans la pochette : cet album est un phare visant à nous protéger du chaos ambiant et des monstres qui nous entourent. Une lumière puissante et parfois aveuglante qui saura vous mener sans encombre à bon port.

Alors fermez les yeux, allongez-vous et laissez l’étoile DEVIN TOWNSEND vous réchauffer et vous guider en ces temps sombres, dieu sait que beaucoup d’entre nous en ont besoin.

Morceaux recommandés : « Call Of The Void », « Celestial Signals », « Children Of God »

6 / MY SLEEPING KARMA

"Atma"

MY SLEEPING KARMA - Atma (album cover)

MY SLEEPING KARMA nous a manqué. Il s’est écoulé sept ans depuis le génial « Moksha », et vu l’amour que je porte à ce groupe, ça fait long. Mais quand on sait ce que la formation a traversé sur cette période-là, et continue de vivre, on se dit que pouvoir écouter « Atma » tient presque du miracle.

Le concept sanskrit d’Atma désigne le « Soi » et implique chaque individu doit atteindre un état de pleine conscience de soi, avant d’atteindre la libération ou « Moksha »… La continuité entre les deux albums devenant évidente, le quatuor reprend exactement là où nous en étions restés, même si les différences sonores sont belles et biens présentes.

Ce sixième opus est plus introspectif que ses prédécesseurs, et appelle encore plus à une écoute méditative, qui incite au voyage interne contemplatif, mis en relief par un travail global à l’équilibre délicat. La basse ressort particulièrement ici, ce qui donne une profondeur et un relief inattendu à l’ensemble. On notera même que chaque instrument a son moment sous les projecteurs, sans que la cohérence de l’ensemble ne soit sacrifiée ou que ça vire à la bouillie musicale.

La sensation de voyager à travers des paysages inconnus mais déjà rencontrés est bien présente et se perdre dans les six morceaux proposés reste l’une des expériences les plus reposantes de 2022.

Souhaitons au groupe que leurs déboires soient bientôt derrière eux, et qu’ils n’aient pas à attendre sept ans pour pouvoir nous offrir un autre cadeau de cette qualité.

Morceaux recommandés : « Avatara », « Prema », « Pralaya »

5 / ELECTRIC CALLBOY

"Tekkno"

ELECTRIC CALLBOY - Tekkno (album cover)

Non mais quoi que j’écrive à propos de ELECTRIC CALLBOY, ça sera en dessous de la réalité. C’est un OVNI mélangeant electro, pop et metalcore ultra vénère dans une bombe spécifiquement créée pour détruire la moindre forme de subtilité subsistant sur terre.

Parce que oui, en 10 morceaux pour pile poil 30 minutes, le quintet achève sa mue et passe de groupe à la provoc facile et gratuite, à monstre du dancefloor qui réussit à équilibrer tous les éléments de sa musique pour balancer un truc qui restera gravé dans votre cerveau pour des mois.

Entre la parodie de schlager, cette pop allemande insupportable, qui vire au brutal death (« Hurrikan »), un hymne à un train… très spécial (« Tekkno Train », et ses tchou tchou growlés) et une ode aux salles de sport (« Pump It »), tout est hyper frontal, direct, et surtout ça va au bout de son truc sans aucune forme de compromis.

Tous les styles sont maîtrisés, les compos sont toutes accrocheuses (y compris les morceaux plus « sérieux »), c’est hyper bien produit et on sent que le changement de chanteur a libéré la formation qui du coup franchi une étape cruciale.

Avec « Tekkno », les allemands atteignent enfin leur forme finale et vous forcent à rentrer dans leur délire, ou à rester dehors à tout jamais. À voir en concert de toute urgence. Et matez les clips, c’est toujours incroyablement génial.

Morceaux recommandés : « Neon », « We Got The Moves », « Fuckboi », « Pump It »

4 / SHAMAN'S HARVEST

"Rebelator"

SHAMAN'S HARVEST - Rebelator (album cover)

Quand le chanteur Nathan Hunt explique que « Rebelator » est l’album le plus difficile de la carrière de SHAMAN’S HARVEST, ça fait peur, surtout venant d’un mec qui a survécu à un cancer de la gorge. Il faut dire qu’entre tornade, inondation, pandémie et une quasi amputation du pied pour son chanteur, SHAMAN’S HARVEST revient de loin et ça se sent.

« Rebelator » est un concentré d’hymnes hard rock qui reviennent à un son plus frontal et direct. Tout y est massif, puissant, carré, avec suffisamment de variations et de subtilités pour ne jamais être bas du front. Même la ballade « Mama », qui pourrait tomber à l’eau vu son côté minimaliste, est une réussite, tant l’émotion est palpable, sans jamais tomber dans le mièvre ou le lourdingue.

Entre influences blues, jazz, country, hard rock moderne et rock alternatif, le quatuor démontre ici toute l’étendue de son talent de composition et réussit à rendre cohérent et homogène un ensemble hétéroclite, essentiellement grâce à la voix toujours aussi puissante de son chanteur.

Il faut dire que les américains maîtrisent un art ancestral : celui du refrain qui tue. Tous les morceaux cochent cette case et que ça fait un bien fou de mémoriser quelques lignes qu’on veut chanter à plein poumons dès qu’on les entends à nouveau.

« Rebelator » confirme ainsi que SHAMAN’S HARVEST est le secret le mieux gardé du rock US, et qu’il serait vraiment temps qu’ils passent par chez nous. En tout cas chez Rx3, on attend que ça.

Morceaux recommandés : « Under Your Skin », « Bird Dog », « Mama », « Wildfire »

3 / HÄLLAS - "Isle Of Wisdom"

HÄLLAS - Isle Of Wisdom (album cover)

N’importe quel fan de musique a connu une fois dans sa vie le moment où il écoute un groupe pour la première fois et en 4 notes se demande pourquoi il est passé à côté de ça avant. Ça vient de me le faire avec HALLAS en 2022.

C’est du space heavy metal à tendances prog et psychédélique qui sonne comme un énorme agglomérat d’influences de groupes comme : HAWKWIND, BLUE OYSTER CULT, WISHBONE ASH, CAMEL, MANILLA ROAD… sans vraiment ne ressembler à aucun des groupes en question. L’impression que le quintet s’est réuni un jour juste pour créer un album fait pour moi.

Moins immédiat et accrocheur que ses prédécesseurs, « Isle Of Wisdom » compense plus que largement par un aspect épique plus prononcé et surtout une capacité à captiver le public à travers des compos à tiroirs qui vous feront hurler « mais ça ne devrait pas marcher putain » (vraiment, j’ai fait ça une fois par morceau minimum). Parce qu’en vrai, rien de tout ça ne devrait marcher et pourtant, parce que c’est composé au cordeau, produit au millimètre et exécuté avec la minutie d’une équation mathématique, tout fonctionne. Et la conclusion de s’imposer d’elle-même, en même temps que le final de « The Wind Carries The Word » : HALLAS est un groupe de génie, c’est tout.

Entre riffs de tueurs, arrangements incroyable, claviers parfaits et surtout une voix unique qui lie le tout, n’essayez pas de lutter, prenez 45 minutes et plongez dans « Isle Of Wisdom » à fond et recommencez jusqu’à en avoir découvert tous les secrets, je vous garantis que vous sortirez de tout ça avec le sourire et un émerveillement toujours renouvelé.

Morceaux recommandés : Tout.

2 / RAMMSTEIN - "Zeit"

RAMMSTEIN - Zeit (album cover)

Nous sommes en 2023. Qu’est-ce que je peux bien vous dire à propos de RAMMSTEIN qui peut vous donner un avis un tant soit peu original sur le groupe ? Oui, « Zeit » est un tour de force que même moi je n’attendais pas de leur part.

Sans se renier, RAMMSTEIN donne le sentiment d’accepter enfin qu’il a vieilli et choisi de raconter le temps qui passe, qui a passé jusqu’à l’acceptation de la fin, inéluctable de solitude.

« Zeit » est un album bien plus mélodique que ce à quoi RAMMSTEIN nous avait habitué, et la production absolument grandiose, réussit à mettre en avant cet aspect sans renier la puissance rythmique et l’importance de la voix, toujours parfaite, de Till Lindemann, ce qui confère à l’ensemble une majesté, une sagesse et une puissance dont on ne les croyait plus vraiment capable sur 45 minutes (« Zeit », « Angst », « Lügen »).

Il faut dire que l’attention particulière portée aux paroles et aux histoires racontées ici forcent l’auditeur à plonger toujours plus profond dans l’univers du groupe, sans vraiment savoir dans quel état il en ressortira (« Adieu » vous hantera pour toujours et obtient le titre de meilleure clôture d’album de 2022).

Avec cet opus en forme de lettre d’adieu, qui explore toutes les facettes de leur histoire, sans jamais en répéter une seule, les six musiciens laissent planer le doute. Est-ce la fin de RAMMSTEIN ? Le testament d’un titan européen ? Nul ne le sait à part eux. Mais quoi qu’il arrive, « Zeit » est un grand album par un grand groupe.

Morceaux recommandés : Tout.

N° 1

NOTHING MORE

"Spirits"

NOTHING MORE - Spirits (album cover)

Alors je vais vous avouer que celui-là, je l’avais pas vu venir. Première écoute, je suis resté coi. Deuxième écoute, pareil. Et dès lors, une réalité s’est imposée à moi : « Spirits » de NOTHING MORE est mon album de l’année 2022. Aucun doute possible.

Si tous les autres albums de cette année m’ont donné l’impression de pouvoir m’aider à gérer le chaos ambiant, NOTHING MORE m’a donné l’impression de prendre le chaos et de lui rentrer dans la gueule de manière frontale. Sans filtre, sans concessions, en affinant toujours plus son identité sonore et musicale, le quatuor se permet d’explorer plus loin un terrain dont on le pensait déjà maître.

« Spirits » est d’une générosité presque douloureuse, un trop plein qui explose morceau après morceau, dans un ouragan d’émotion tellement pure qu’elle en devient quasiment terrifiante. C’est simple, si la trilogie « Best Times », « Déjà Vu » et « Dream With Me » ne vous laisse pas sur le cul, vous êtes morts à l’intérieur.

Cinquante minutes de combat contre les agressions du monde extérieur et la frustration des trois dernières années, autant que celle de nos propres démons. Le tout mis en musique par un chanteur qui franchit une nouvelle étape dans sa performance vocale et soutenu par un groupe désormais en parfaite symbiose et dont la performance est aussi puissante que magnifique.

Mention spéciale à la production qui pousse tout à fond pour balancer un énorme mur de son dans la tronche de l’auditeur, sans jamais oublier de lui donner les clés pour tout déchiffrer et ainsi ne jamais se perdre dans des compositions pas toujours faciles à appréhender.

NOTHING MORE confirme donc tous les espoirs placés en eux depuis leur album éponyme, avec un « Spirits » tout aussi puissant que beau. Le meilleur album de 2022 et un groupe à voir et revoir en concert autant que possible.

Morceaux recommandés : Tout, c’est une expérience à vivre d’une traite.

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