« Cthulhu – Métal. L’influence du mythe » – Chronique d’un lecteur sous emprise.

Écrit par sur 29 novembre 2019

"Cthulhu - Metal. L'influence du mythe" de Sébastien Baert

« Cthulhu – Metal », est un livre qui explore l’influence des écrits d’Howard Philip Lovecraft sur le genre musical connu sous la dénomination « Metal ».

Vous ne savez pas qui est Howard Philip Lovecraft ? Vous avez donc quelques décennies à rattraper et quelques bouquins à lire parce que, cette chronique ne traite que du livre « Cthulhu – Metal » et non en détail du style metal ou de l’œuvre d’HP Lovecraft. On va dire que, normalement, si vous ne vous intéressez ni à l’œuvre de Lovecraft ni au metal, vous pouvez toujours lire cet ouvrage pour découvrir les deux, mais posons tout de même comme principe qu’il est préférable d’avoir de l’intérêt et des bases pour l’un ou pour l’autre, voir pour les deux, pour l’apprécier à sa juste valeur. Ou alors on vous a proposé d’écrire une thèse sur le satanisme dans le « hard-rock », un article anti-Hellefest, ou vous êtes mandaté ‘Opus Deï pour établir une liste de sorcières à brûler et vous êtes tombés par hasard sur « Cthulhu – Metal »… Et là, manque de bol, les écrits de Lovecraft n’ont rien à voir avec du satanisme ! C’est  d’ailleurs très bien expliqué dans ce livre.
Au passage, on ne souhaite pas à Satan d’avoir à se mesurer à Azathoth, l’entité la plus puissante, vicieuse et… débile du Panthéon lovecraftien. Azhathot n’a même pas conscience qu’il est la plus puissante des entités de l’univers tellement il est con !

Cthulhu et autres êtres issues de l’imagination de HP Lovecraft sont des extraterrestres, pour la plupart plus puissants que tous les dieux vénérés dans l’antiquité ou actuellement. Satan versus Cthulhu se serait un peu Eric Zemmour versus Teddy Riner… un putain de massacre !… bien que trop bref sans doute, pour qu’on puisse apprécier… Pas étonnant, donc, que certains groupes de metal soit sous influence d’un tel univers.
Alors posez donc la « Sainte Grenade », elle ne vous servira à rien contre les adeptes du metal tendance Cthulhuesque et commençons !

Lovecraft dans St. John’s Churchyard, Providence 1935.
Lovecraft dans St. John’s Churchyard, Providence 1935.
H.P. Lovecraft portrait 1934
H.P. Lovecraft portrait 1934

De l'influence du mythe

Si le livre, qui nous intéresse, n’a pas pour titre « Lovecraft dans le Metal » mais « Cthulhu – Metal » c’est sûrement parce que de toutes les entités nées de l’esprit génial d’HP Lovecraft, Cthulhu est certainement la plus connue. Une sorte de génial VRP de l’ombre. Un jeux de rôle dédié à l’univers de Lovecraft et paru en 1981 porte le nom de l’œuvre fondatrice du Mythe de Cthulhu, une nouvelle écrite en 1926, publiée en février 1928 dans le magazine Weird Tales, « L’appel de Cthulhu » (« Call of Cthulhu » dans la langue de Lemmy Kilmister) dont les aficionados dans le monde entier sont légion toujours aujourd’hui.
On peut d’ailleurs imaginer les fans de Lovecraft fulminer, se rouler par terre en bavant et en vociférant des paroles incompréhensibles pour qui ne maîtrise pas le sumérien clérical pré-akkadien dont la traduction serait, approximativement :
 » Cthulhu, encore et toujours Cthulhu ! Hérésie, qu’on les jette aux « maigres bêtes de la nuit » ! Il n’a quand même pas écrit que sur Cthulhu « le reclus de Providence » ! « 

On se calme mon frère ou ma sœur en Alamousin Métraton ! Ce livre n’aborde pas que le « Mythe de Cthulhu », mais également les autres facettes de l’œuvre du maître et si le « Mythe de Cthulhu » se voit dédié l’un des plus important chapitre, la présence des nombreux autres thèmes cher à l’écrivain font de cet ouvrage un recueil complet.

Une page du Nécronomicon par Daniel Govar
Une page du Necronomicon par Daniel Govar

Notons par exemple que le chapitre consacré au « Necronomicon » est assez volumineux.
Le Nécronomicon est un livre imaginaire créé par H.P. Lovecraft pour enrichir certaines de ses nouvelles et créer un fil conducteur. Cet ouvrage est censé contenir des savoirs perdus, des connaissances et des incantations permettant de communiquer, d’invoquer ou de se protéger des entités et du bestiaire de l’horreur cosmique afin de conserver, autant que faire se peut, quelques grammes de santé mentale.

La raison de la présence marquée du Nécronomicon dans « Cthulhu – Metal » devient évidente : une quantité non négligeable de groupes de metal en tous genres font référence plus ou moins directement au livre maudit, alors qu’il est finalement peu évoqué par « le plus grand artisan du récit classique d’horreur du vingtième siècle » comme l’a appelé Stephen King.

Enfin, pour les connaisseurs dont les noms de Derleth, Poe, Howard, Belknap ne seront pas inconnus et on les retrouve dans cet ouvrage, tel une bande de potes en route pour un concert de Blue Öyster Cult… ou peut être pas mais en tous cas ils sont bien présents car souvent, les groupes ont utilisé des nouvelles non pas écrites par Lovecraft lui même, mais par d’autres auteurs s’inspirant de son univers. On croisera aussi assez souvent Tolkien (et d’autres absents des cercles lovecraftiens) tout aussi influent pour les musiciens. Ce ne seront que des évocations, et il faudra attendre « Gandalf – Metal » pour en savoir plus. Ouais non par contre on ne croisera pas Margueritte Duras…

Certaines œuvres de la cinémathèque d’horreurs seront également évoquées par les musiciens et auteurs de chansons, car bien sûr, le 7e art a puisé dans l’univers Lovecraftien : « Reanimator », « L’armée des ténèbre » (Evil Dead III… cultissime !), « le Blob », « The Thing… Nombre d’artistes ont découvert Lovecraft en commençant par les films ayant ses nouvelles pour trames ou s’en inspirant fortement.

Et bien que Pierre Desproges ait déclaré : « Margueritte Duras n’a pas écrit que des conneries… elle en a filmé aussi ! »… là non plus, pas de trace d’elle ! Nyarlathotep soit loué !

Dans l'antre de la Bête.

Dans les chapitres de « Cthulhu – Metal » on va trouver des sous-chapitres dédiés aux groupes de metal qui se sont intéressés à l’univers d’H.P. Lovecraft.
Pour chaque groupe découvrir à quel point les musiciens, les textes ou la musique sont influencés par les nouvelles ou les poèmes du maître.

Pour certains, les références vont êtres dispersées parmi les plusieurs chapitres de l’ouvrage, car leurs textes peuvent êtres dédiés à divers œuvres de Lovecraft. Alors que pour d’autres groupes on ne trouvera qu’une seule référence, car il n’auront exploré qu’un seul thème, voir qu’une seule nouvelle.
Pour quelques formations on a le plaisir de lire des interviews sur ce qui les inspirent dans la littérature de H.P. Lovecraft. Ces interviews n’ont pas toutes été réalisées par Sébastien Baert et ont pu être récupérées de fanzines, de magazines, de sites Web… Elles sont particulièrement intéressantes pour les fans de Lovecraft car on y découvre les visions et analyses des artistes.
Par exemple on peut lire dans l’interview de Benjamin Boisier, chanteur et guitariste du groupe Lyndwurm Orphans, sa vision de ce que peut être la cité de R’lyeh dans laquelle « Cthulhu rêve et attend » :

« Ce que je préfère chez cet écrivain c’est « l’horreur d’argile », la première partie de l’Appel de Cthulhu, car nous y découvrirons via les rêves de Henri Wilcox la cité de R’lyeh ainsi que la description physique de Cthulhu. Je crois que nos rêves et cauchemars ne sont pas le fruit de l’imagination mais le reflet d’autres plans, d’autres dimensions. »

Morbid Angel, Altars of Madness
Morbid Angel, Altars of Madness
Khepra, Obssesion Of The Mad
Khepra, Obssesion Of The Mad
The Great Old Ones, Tekeli-li
The Great Old Ones, Tekeli-li

De l'utilisation du manuscrit.

Connaisseur de Lovecraft, on peut lire ce livre dans le désordre, on peut aussi l’utiliser comme une encyclopédie en ne se reportant qu’aux groupes qui nous intéresse.
Si on ne connaît pas bien l’œuvre de Lovecraft, autant lire les chapitres dans l’ordre, on sera moins perdu, mais cette lecture linéaire peut être quelques peu ennuyeuse car on va enchaîner les fiches et descriptions de groupes et on retrouvera donc souvent les mêmes propos, les mêmes raisons qui poussent les musiciens de metal à puiser dans l’univers de cet écrivain. Pour éviter l’effet répétitif de l’enchaînement des paragraphes sur les formations, on peut faire une pause dans la lecture de « Cthulhu – Metal »… en lisant du Lovecraft. Et comme chaque artiste interrogé indique sa ou ses nouvelles préférées, c’est alors une bonne idée de pause que de les lire ou les relire.

Au cœur de la Bête.

Le livre lui-même a bénéficié d’une édition très propre, mais j’en parlerai dans « l’avis perso » en fin d’article.
Dans l’index, ce sont 250 groupes et 120 artistes qui sont référencés, on trouvera donc des noms bien connus : Metallica, Blue Öyster Cult, Black Sabbath, Marillion, Iron Maïden, Fields of the Nephilim… Kirk Hammet, Joe Satriani, Eric Bloom, Yngwie Malmsteen… comme de moins connus ou uniquement d’une scène particulière, ce qui fait de ce livre un guide efficace pour découvrir des groupes et artistes, voire même des sous-genres de metal.

La préface est signée Benjamin Guerry, membre fondateur de « The Great Old Onces » (TGOO), groupe de la scène française de black metal. The Great Old Ones et Smohalla font partis des groupes pour lesquels les informations et interviews s’étalent sur un bon nombre de pages. Pour ce qui est de Smohalla par exemple, qui distille un « black metal avant-gardiste », l’interview du chanteur Slo est sans doute l’une des plus intéressantes du livre avec celles de Benjamin Guerry.

Un livre écrit par un metaleux, pour des metaleux… ça ne peut pas être écrit sans une certaine dose d’humour. H.P. Lovecraft n’était pas connu comme étant le plus grand des déconneurs mais en y regardant mieux, ses textes n’en sont pas dénués non plus. Ce que capte très bien certains groupes comme The Darkest Of The Hillside Thikets, formation de Punk Rock, dont le guitariste Warren Banks nous explique « Nous avons incontestablement passé plus de temps à nous fabriquer des costumes de Cthulhu qu’à écrire ou répéter ! ». Qu’on ne s’y trompe pas, si cette formation a droit à autant de référence dans l’ouvrage, c’est que leur musique, leurs textes, les pochettes sont de qualité et ont la particularité d’être entièrement dédiés à l’œuvre de Lovecraft… en Punk Rock donc… Enjoy !

Le chapitre « Avant que naisse le metal » présente les divers artistes et groupes de musique classique, jazz, rock psychédélique et progressif qui ont évoqué les écrits de Lovecraft dans leurs textes ou dans leur musique. On croisera alors bien évidement des noms connus comme Magma, Caravan, Hawkwind, Marillion, etc. Mais aussi quelques groupes de punk.

Au milieu de l’ouvrage on va trouver un livret de 16 pages contenant, sur fond noir, des reproduction de covers et d’artworks. À ce sujet, on notera qu’un certain Philippe Druillet fait une apparition remarquée dans le chapitre dédié au Necronomicon, on a même droit à une interview de deux pages. Philippe Druillet est né le 28 juin 1944 à Toulouse, il est Graphiste, auteur de bande dessinée, metteur en scène, acteur, illustrateur et fait ses débuts en 1969 dans Pilote. Il est un des premiers infographistes en présentant des décors en images de synthèses pour des émissions de télévision en 1971 et 1973. En 1974 il quitte Pilote et fonde avec Giraud (Moebius, Gir) et Jean-Pierre Dionnet (qui collaborera en 1980 à la création de l’émission Les Enfants du rock), le mensuel Metal hurlant et la maison d’édition Les Humanoïdes Associés. Le grand public le connaît pour ses affiches des films « La Guerre du Feu » (1981) et « Au nom de la Rose » (1986), les amateurs de BD par le style torturé et épileptique des ses ouvrages graphiques La Nuit et Salammbô (trilogie inspirée par le roman homonyme de Flaubert).

Dagon, H.P. lovecraft-Illustration de PhilippeDruillet
Dagon, H.P. lovecraft-Illustration de PhilippeDruillet
Yragael, Philippe Druillet - 1973
Yragael, Philippe Druillet - 1973

Le mot du panégyriste.

Mais la vraie question est pourquoi faire cette chronique ?

Faut que je te raconte, et pour comprendre faut savoir que mon groupe préféré c’est Blue Öyster Cult… je me baladais sans but dans les rayons d’un grand magasin soit disant réservé aux cadres et à la culture… et j’ai vu la première de couverture de ce livre dans un présentoir dédié à Lovecraft. Je me suis dit « Hahaha le truc racoleur quoi ! Et estampillé Hellfest en plus ! Vl’a pas le machin commercial ! ». Pour le délire je prends le livre et là… il s’ouvre tout seul sur les pages contenant un paragraphe sur… Blue Öyster Cult !

Tu le vois le délire ésotérique ? Ce livre me parlait ! Ce livre voulait que je le lise pour anéantir mes préjugés !

Sur l’édition du livre j’ai regretté deux choses : La première de couverture a été mal traitée du point de vue des couleurs, je ne comprends pas l’idée ou le concept, mais c’est très personnel. Je pense aussi qu’il manque un ruban marque page… une première de couverture plus sobre mais un ruban marque page ça aurait pas été déconnant.

Pour comprendre mon point de vue sur cet ouvrage, je dois d’abord dire que j’ai lu quasiment toutes les nouvelles de Lovecraft, et certaines plusieurs fois. J’ai également une biographie et des recueils de correspondances.
Malgré cette bonne connaissance de l’œuvre du maître, j’ai découvert au fil des pages quelques nouvelles et poèmes que je ne connaissais pas. Très bonne surprise donc du point de vue littéraire. De plus je trouve l’ouvrage très bien écrit, et je dois dire que tout ce qui est dit sur Lovecraft est parmi ce que j’ai lu de plus juste à son sujet.

Côté metal, ma connaissance se limite aux « Grands Anciens » et précurseurs comme Black Sabbath, Blue Öyster Cult, Mötorhead, etc… et j’écoute aussi beaucoup de Stoner/Desert Rock, de Punk Rock et de Rock Alternatif, Garage, Pub. Donc mes oreilles sont entraînées à absorber du lourd, mais j’ai tout de même découvert à la lecture de Cthulhu Metal des musiques qui m’ont un peu poussé à forcer l’écoute.

Si j’ai naturellement apprécié les premiers chapitres, sur les précurseurs du metal, ou les chapitres sur les groupes de Stoner, cette lecture m’a également permis de découvrir des groupes que je ne connaissais pas, bien que dans les styles que j’écoute, et de m’intéresser à des styles que je n’avais pas encore exploré. Par exemple Mekong Delta ou Morbid Angel, qui jouent des musiques à la limite de ce que je peux écouter sans me rouler en boule ! La prédominance des groupes de Black, Death, Doom Metal a été peu intéressante pour moi, mais c’est dans l’ordre naturel des choses, le metal a ainsi évolué et bien sûr cela intéressera les metaleux plus portés que moi sur ces styles.

Bien que la lecture de « Cthulhu – Metal » soit globalement plaisante, je pense que Sébastien Baert a été tenté d’écrire un ouvrage exhaustif et ça l’a amené à citer des groupes qui n’ont aucun rapport avec l’œuvre de H.P. Lovecraft. Il le dit lui-même d’ailleurs « Pour être exhaustif il nous faut citer… » tel ou tel groupe qui a utilisé un nom ou un titre de morceau étant totalement par hasard relié à l’univers de l’écrivain, et donc… on s’en fout !

J’ai trouvé lassant d’enchaîner certains paragraphes très courts sur des groupes qui parfois n’ont écrit qu’un morceau réellement inspiré d’une nouvelle d’HP Lovecraft. De ce fait j’ai mis un certain temps à terminer ma lecture. Je l’ai espacé en relisant certaines nouvelles de Lovecraft et ça a été une expérience très intéressante de le faire en écoutant des morceaux en rapport avec ce que je lisais. C’est pour cette raison que j’ai imaginé qu’on pouvait utiliser « Cthulhu – Metal » comme une encyclopédie… plus que comme un livre de plage ou de transports en communs…

Au final je dirai que je suis très fan de cet ouvrage. Je trouve particulièrement intéressant et intelligent d’avoir compilé toutes ces informations, sur Lovecraft lui-même, son œuvre et sur les musiques metal qui s’en inspirent. Je vais même le relire une fois cette chronique publiée, car rien que le fait de la taper me donne envie d’ouvrir « Cthulhu – Metal ». Bravo à Sébastien Baert pour ce gros travail de recherche et de compilation ! Merci à Benjamin Guerry pour la super préface !

cthulhu
Paf, pas la peine de lancer un dé, vos points de santé mentale viennent de tomber à zéro, vous êtes fou !

Mais et la musique bordel !

Pour poursuivre cette chronique on a eu envie de vous faire découvrir en musiques quelques groupes cités dans l’ouvrage.

On aurait pu lister des groupes archi connus, Iron Maïden, Orange Goblin,  Blue Öyster Cult, Metallica… Mais, il se trouve que, si par un prodigieux hasard vous ne connaissez pas encore les morceaux de ces groupes, pour vous les faire découvrir, il aurait été nécessaire de vous envoyer vers des pages YouTube, Spotify, Deezer, etc…

Écouter de la musique via une vidéo sur YouTube ce n’est pas ce qu’on peut appeler lutter contre le réchauffement climatique… même en réglant la vidéo en basse résolution.

On va être un peu plus responsable et éthique que ça et utiliser les pages Bandcamp de quelques d’artistes très intéressants, voir connus, dont plusieurs groupes français.
Bon voyage musical dans le cerveau de Lovecraft !

Mekong Delta

(Allemagne, Progressif Symphonic Trash)

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Album complet
Également mais pas sur Bandcamp
« A mirror Darkly »
« The Enrich Zann Music ».

Morbid Angel (USA, Death Metal)

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Album complet
Également sur Bandcamp
« Altars of Madness »
« Blessed Are The Sick », « Covenant », « Formulas Fatal to the Flesh »…

Khepra (Turquie, Death symphonique)

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Single
« Obsession of the mad »

The darkest of the hillside thickets

(Vancouver, British Columbia, punk-rock)

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Album complet
Également sur Bandcamp
« The Dukes Of Alhazred »
« Cthulhu strikes back » et « The shadow out of Tim ».

Anthropia (France, Prog Metal)

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Album complet
« Non-Euclidean Spaces »

Electric Wizard

(Great Britain, Doom à tendance Stoner)

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Tous leurs albums mais principalement
« Dopethrone » et « Witchcult Today »

Interview (EN) de Jus Oborn par Gus pour Real Rebel Radio

The Great Old Ones (France, Black Metal)

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Album complet
Également sur Bandcamp
« Tekeli-li »
« Al Azif », « A tale of Dark Legacy »

Smohalla (France, post-Black)

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Album complet
« Nova Persei »

Vous voulez échanger directement avec l’auteur c’est par içi !

Crédits : Portrait HP Lovecraft, Necronomicon,


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