Entretien avec TRUCKFIGHTERS – Mr Ozo nous parle de « V »

Écrit par sur 13 octobre 2016

C’est fort du souvenir de « Universe » que je me suis réjoui à l’annonce d’un nouvel album de TRUCKFIGHTERS. Et malgré tout, à l’écoute de « V », cinquième opus du duo, je suis resté sans voix. Comment un groupe qui semble toujours sur la route et gère en plus l’un des meilleurs labels de la scène stoner actuelle, peut-il rester aussi créatif et bousculer les attentes de son public ?

C’est pour répondre à cette question et à toutes les autres, que j’ai eu l’opportunité de dialoguer avec Ozo, bassiste et chanteur du duo.

Extraits.

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« Pour cet album, on a enregistré beaucoup de trucs et d’idées chez nous, puis on a retravaillé certaines choses en studio plus tard. Beaucoup de choses sont enregistrés sur mon macbook, avec une simple carte son. »

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Gus : Et apparemment ça marche bien pour vous, parce que j’étais très surpris de voir que « Live In London », qui est un super album, était votre tout premier live. Vu l’intensité et l’excellente réputation de vos concerts, pourquoi ça n’est pas arrivé avant ?

Ozo : Je pense qu’on était peut-être un peu trop feignants sur la route, pour vraiment amener, louer ou acheter un multipiste pour tout organiser. Parce qu’on a toujours voulu enregistrer un album live en même temps qu’un DVD, donc peut-être qu’on avait de trop grandes ambitions, mais les années ont passées et on ne l’a pas fait jusqu’à « Live In London ». Mais je sais pas, ça avait l’air d’être un bon concert à enregistrer parce qu’il était presque complet et il y avait quasiment 1000 personnes, donc c’était vraiment cool de prendre ce concert.

Gus : Est-ce que vous écrivez beaucoup sur la route, ou juste par période ?

Ozo : En fait, on n’écrit pas sur la route. On a essayé plusieurs fois parce qu’on ne trouve pas… On a besoin d’être dans un certain état d’esprit quand on écrit, de se détendre, se concentrer et créer de la musique. C’est difficile pour nous quand on doit jouer le même jour, alors on enregistre tout à la maison. Pour cet album, on a enregistré beaucoup de trucs et d’idées chez nous, puis on a retravaillé certaines choses en studio plus tard. Beaucoup de choses sont enregistrés sur mon macbook, avec une simple carte son. Et c’est pareil pour Dango, donc on n’enregistre pas dans un studio de luxe (rires).

« Et on ne prend pas de raccourci, on ne se contente jamais de quelque chose qui ne nous satisfait pas, peut être qu’on est des malades mentaux, un truc du genre. C’est peut-être à cause des combinaisons dans nos cerveau parce que je ne peux pas l’expliquer on veut faire notre truc jusqu’à ce que ça nous aille. »

Gus : Et est-ce que vous produisez et mixez toujours tout vous-même ?

Ozo : Oui, cette fois-ci Dango a mixé la majorité de l’album et on l’a produit ensemble. Pour « Universe » on avait essayé trois ou quatre mixeurs, des supers producteurs vraiment chers mais ça n’allait pas… On attendait beaucoup plus. On pensait que le son allait te faire tomber de ta chaise mais ce n’était pas assez bon, alors pour cet album on n’est même pas allés voir ailleurs, on l’a fait nous-même.

Gus : Est-ce que c’est quelque chose que tu aimes, personnellement, dépasser les attentes des gens qui écoutent un nouveau TRUCKFIGHTERS ?

Ozo : Je m’en fous, pour être honnête. C’est bien d’avoir des fans qui aiment notre musique, mais quand je suis dans le studio, ou chez moi et que je crée, la seule chose à laquelle je pense c’est « Est-ce que c’est bon ? Est-ce que j’aime ça, est-ce que j’aime jouer ça ? » et ce que pensent les gens dans le monde extérieur est hors sujet à ce moment-là. On a de la chance et on remercie vraiment les gens qui nous aiment mais c’est pas pertinent quand on crée. On veut écrire la musique parce qu’on l’aime et on le fait parce qu’on s’amuse, c’est ça notre objectif.

Gus : Les groupes que tu signes sur Fuzzorama, sonnent très différents, le label ne se spécialise pas dans un son et je pense que ça rejoint ce que tu disais avant, à propos de rechercher de nouvelles choses et de nouveaux sons. Comment choisis tu les groupes que tu signes sur le label ?

Ozo : En fait, même si Fuzzorama apparaît comme un label de stoner je suis pas un grand fan de stoner basique, je trouve que c’est un peu ennuyeux. Bien sur j’aime KYUSS et FU MANCHU mais beaucoup des autres groupes qui sont venus après faisaient tout le temps les mêmes riffs et jouaient juste lentement. Et je veux être intrigué par la musique, qu’elle me surprenne ; ça peut se faire de plusieurs façons et je ne veux pas que Fuzzorama signe deux groupes qui font la même chose. Alors je pense que notre musique est viscérale, ce qui est difficile à trouver aujourd’hui, parce que beaucoup de groupes font de la musique qui marche avant de faire celle qu’ils veulent. Parce que tu peux entendre qu’une musique est vraie et honnête, alors c’est difficile à décrire. C’est peut-être juste une question de goût.

Totalité de l’interview dans le podcast.


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