Interview LUCIFER – Johanna Sadonis nous parle du premier album de LUCIFER.

Écrit par sur 18 septembre 2015

Le plus frustrant lorsqu’on découvre un premier album qu’on aime, c’est qu’il est presque impossible de réussir à avoir une interview face à face avec un jeune groupe. Donc dès qu’on a appris que la chanteuse allemande Johanna Sadonis venait à Paris pour parler du premier album de LUCIFER, on n’a pas hésité à aller la voir pour lui parler.

Rencontre avec une musicienne qui assume son coté fan, pour parler passion, liberté et trac.

Extraits, suite de l’interview dans le podcast.

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« Je crois que c’est très important que tout le monde dans LUCIFER ait des gouts musicaux variés. « 

Écouter l’interview dans son intégralité

Gus : « Lucifer 1 » votre premier album est sorti en Mai dernier. Quatre mois après sa sortie, comment a-t-il été reçu ?

Johanna : Très bien, la réponse des gens a même dépassé nos attentes. On revient d’une tournée aux USAs et tu sais, à la base on l’a fait parce qu’on aime être en studio et enregistrer. D’habitude je suis de ton côté du miroir, je suis la fan de musique qui va aux concerts et achète des albums, du coup c’est super pour moi de faire un album. Mais de voir les gens le chanter quand on joue sur scène, c’est fou parce que d’habitude c’est moi qui le fais tu vois ? Donc oui, on a eu des supers reviews et c’est vraiment gratifiant.

Gus : En écoutant LUCIFER, THE OATH, ANGEL WITCH, CATHEDRAL, DEATH PENALTY et tous ces groupes, j’ai réalisé que les musiciens de LUCIFER viennent tous de genres différents. Est*ce que c’est grâce à cette diversité que vous réussissez à garder votre son propre et unique sur chacune de vos chansons ?

Johanna : C’est dur à dire parce que quand on le fait on n’a pas le point de vue que tu as-tu vois ? Je ne suis pas objective sur le son de la musique. C’est difficile pour moi de prendre du recul et de l’observer comme tu fais. J’y arriverais si j’écoutais l’album d’un autre groupe. Mais je crois que c’est très important que tout le monde dans LUCIFER ait des gouts musicaux variés. Mais on a aussi des groupes en commun et c’est marrant de trainer ensemble parce que c’est quatre nerds assis ensemble et qui blablatent sur tel ou tel groupe… Et est-ce que tu as… avec ITunes en aléatoire et tout le reste. On n’arrête jamais de discuter et c’est génial parce qu’on apprend beaucoup les uns des autres mais on a beaucoup en commun et surtout le fait qu’on est tous fans de musique et c’est génial. Ça serait chiant d’avoir tous le même groupe préfère ou le même groupe qu’on aime le moins et tout ça.

« Ce que je préfère dans la musique c’est être en studio avec les gars, trouver le début d’un morceau et le transformer en vraie chanson pour l’enregistrer »

Gus : Tu dis que vous faites du rock magique et pas du rock occulte, et d’après ce que j’ai lu en interview, c’est une distinction que tu fais à chaque fois. Et je pense que tu as raison, parce que l’album sonne vraiment comme une sorte de rituel. Quand tu écris ou que tu chantes, est-ce que tu te vois comme une sorte de prêtresse qui offre la magie à son audience ?

Johanna : Le truc c’est que je ne dirais jamais quelque chose comme ça sur moi-même parce que je n’ai pas cette sorte d’égo. Je veux dire, les paroles, le visuel et tout concept de LUCIFER et tout ça c’est quelque chose d’organique et naturel. Et c’est très sincère et organique parce que je suis quelqu’un de très spirituel et j’essaie de penser à la magie dans ma vie autant que possible donc pour moi ça vient naturellement. Je ne fais pas les choses, et je peux parler aux noms des autres, Je ne crois pas qu’on fasse les choses parce qu’on veut que d’autres… On ne fait rien pour les autres, on fait juste ce qu’on sent être bien. Ce n’est pas pour que quelqu’un pense qu’on est ceci ou cela. C’est un truc beaucoup plus naturel tu sais.

Gus : La tournée américaine était avec des groupes comme HIGH ON FIRE et PALLBEARER. En Europe vous allez tourner avec PARADISE LOST. Deux ambiances très différentes et deux publics très différents (sourire) Comment allez-vous séduire les fans plus « gothiques » de PARADISE LOST par rapport à ce que vous avez fait avec HIGH ON FIRE ?

Johanna : Je pense qu’avec PARADISE LOST, le gothique est une chose mais c’est aussi un public plus métal alors que HIGH ON FIRE c’est plus stoner. Un truc cool avec LUCIFER c’est qu’en fait on travaille bien dans les genres différents parce qu’on a ce grand coté doom mais on vient plutôt du metal avec CATHEDRAL, ANGEL WITH et THE OATH. Donc je pense que je préfère plutôt jouer devant un public metal plutôt que Stoner… JE hais ce mot « stoner » en fait. Mais tu sais, le fait est que je suis plutôt une gosse du métal, j’ai grandi avec ce genre de groupes donc j’attends vraiment cette tournée. C’est plus dans ma culture de faire ce genre de tournée. Parce que tu vois, si tu me demandes avec qui je préfère partir en tournée je te répondrais KING DIAMOND ou DANZIG ou un truc du genre. Pas WEEDEATER or des trucs pareils. (rires) Tu vois ce que je veux dire.

Gus : Tu as dit dans des interviews précédentes que tu es plutôt timide et que tu préfères être en studio plutôt que sur scène. Est-ce que c’est toujours le cas ou est-ce que les tournées avec LUCIFER ont changé un peu ça ?

Johanna : Oui, c’est vrai je ne suis pas très à l’aise comme singe savant sur scène et ce que je préfère dans la musique c’est être en studio avec les gars, trouver le début d’un morceau et le transformer en vraie chanson pour l’enregistrer. C’est ce qu’il y a de mieux même si je dois dire que la dernière tournée, les 21 concerts… Je crois que je commence à piger le truc et qu’en fait ça peut être marrant. Parce que le truc cool avec le live c’est qu’en studio quand tu écris un morceau il est plutôt nouveau ; c’est comme apprendre à connaître quelqu’un, quand tu les joues encore et encore elles prennent vie. Et quand tu es dans une salle avec d’énormes enceintes et que c’est fort, les chansons seront jouées différemment, elles vont développer une dynamique très différente quand elles sont live. ET tu le ressens physiquement quand tu fermes les yeux et que tu oublies qu’il y a des gens qui te regardent et c’est horrible parce que tu as des lumières plein la tronche et tu te dis « oh mon dieu ils vont me voir » mais si tu oublies tout ça, que tu fermes les yeux et que tu ressens la musique et bien c’est une bonne chose et je viens juste de l’apprendre.

Totalité de l’interview dans le podcast.


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