Le top 10 de Gus (2014).

2014 a été une année de merde, pour beaucoup de monde, à bien des niveaux. Mais si les GSUs m’ont appris une chose, c’est qu’une année de merde fournit souvent une excellente fournée d’albums rock à savourer. Et je dois admettre que cette année, si certaines légendes m’ont un poil déçu, la nouvelle génération a frappé très très fort. Retour sur les 10 albums qui m’ont le plus marqués ces douze derniers mois. Avec la playlist qui va avec !

Franchement, celui là je ne l’avais pas vu venir. Dans une période plutôt calme, on se mange un album de stoner aux relents de punk particulièrement soutenus qui tranche dans le gras mariné à la bière. Tantôt bluesy, tantôt purement bourrin, le quatuor balance du riff à la pelle avec une maestria qui force le respect. Sans jamais tourner en rond ni se répéter, les suédois possèdent pourtant leur propre patte que l’on apprend assez vite à reconnaître et à apprécier. Par contre, c’est à proscrire en bagnole si on tient à son permis de conduire.

Si un jour je mène à bien mon projet d’écrire un truc sur les plus gros scandales de l’exportation musicale, je pense que RAUBTIER sera de la partie. Que l’on ai jamais pu profiter de leurs albums ailleurs qu’en Suède me dépasse complétement. Un métal indus aussi décomplexé dans sa martialité brute, j’en ai toujours rêvé. Si on ajoute à cela un chant en Suédois qui fonctionne parfaitement, on a une vraie machine de guerre que je verrais en concert. Ça me semble obligatoire vu le niveau de cette compilation.

2014 a clairement été l’année de Napalm Records. Un catalogue stoner à faire pâlir le reste du monde, des sorties dans tous les styles possibles et imaginables… Et ses racines folk metal qui nous offrent un ALESTORM au meilleur de sa forme. Alors oui, ce combo peut ressembler à une blague, avec son coté pirate à la Jack Sparrow, mais c’est fait avec un tel enthousiasme et une telle efficacité qu’après 200 écoutes on est toujours pas lassés. ARRRRHH !

Est-ce que c’est vraiment arrivé ? Un groupe qui prône l’éclectisme et réussit à le transcrire dans sa musique. Oui, et ca vient d’Allemagne. 21 OCTAYNE est une énorme claque flanquée à ceux qui croient qu’on ne peut pas encore repousser les limites du classic rock. 6 mois après sa sortie, « Into The Open » me file encore des frissons, devant sa puissance, son énergie et son émotion à fleur de peau. Encore une fois, je sais que je les verrais en live. Parce qu’avec un premier album de ce calibre, impossible de se dire qu’on ne tient pas un futur géant du rock Européen.

Le prochain qui me dit que le rock Français est mort, je lui colle ce disque dans la tronche. Puisant à la fois dans leurs origines hardcore et dans leur renouveau heavy rock. Les normands ont encore progressé et livrent l’un de mes albums de route préféré. Dix brulots formant un ensemble quasi indestructible, qui transmette à celui qui l’écoute une énergie particulièrement jouissive pour une durée allant bien au delà de celle de l’œuvre.

Oui, je triche, je met 2 albums en même temps. C’est mon top alors je fais ce que je veux, surtout que Townsend, l’un des derniers génies absolus de la musique ne s’est pas privé pour explorer l’intégralité du spectre musical pour nous prouver encore une fois que seul l’univers saura contenir sa frénésie créative. Allant aussi bien dans la country planante que dans le métal symphonique, que dans la reprise de hits de disco (si si, j’vous jure) le canadien impose encore une fois le respect et sait définitivement ravir tout le monde.

Rarement un album aura été pour moi une telle source de détente et de relaxation. Il me suffit d’entendre le premier riff pour être immédiatement plongé dans un univers cotonneux et agréable qui me fait me sentir vivant. C’est beau, planant et malgré tout, conserve des racines lourdes assez prononcé; Un album d’équilibriste, qui place le trio dans la liste des artistes à suivre

Après la vie la mort. ELECTRIC WIZARD revient avec un album aussi violent et malsain que le monde qui nous entoure. Sans concession ni regret, les anglais invoquent les grands anciens et prônent la mort et la renaissance occulte de l’humanité, tout au long d’un opus qui figurent parmi les meilleurs de sa carrière et qui marquera à coup sur les fans comme les nouveaux venus. Un énorme majeur tendu à la face d’un monde qui ne pourra jamais vraiment comprendre le sorcier.

Un home-run tout simplement. Pratiquement un an après sa sortie, « Universe » est déjà pour moi un standard des années 2010. Ni plus ni moins. Un tuerie de riffs, de puissance et de légèreté, de folie et de maîtrise, qui dévoile un trio son apogée. Un album qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour nous proposer un autre visage de TRUCKFIGHTERS, qui demandera plus d’une écoute pour être apprivoisé, mais dont les effluves ne disparaissent jamais vraiment.

J’ai déjà dit tout ce que j’avais à dire sur ce disque. C’est un chef d’oeuvre, un OMNI comme on en voit rarement. Ambitieux, varié et réussi de bout en bout, « Hail The Apocalypse » est un manifeste, un monstre musical fruit d’une symbiose parfaite entre les cinq têtes de l’hydre qui l’a généré. AVATAR frappe tellement fort qu’il marque 2014 de son empreinte. C’est fort, violent et malsain, mais on en redemande encore et encore. Des putains de génies je vous dit.