J’ai vu le garage crade de Seb, traversé la lourdeur du sable avec Romain, descendu des bières glacées sur les étapes avec Babz et Antony, laissé le volant à Rudy pour être sûr d’arriver à destination. Bref j’ai voyagé avec cinq potes dont l’enthousiasme, le plaisir de jouer ensemble et les histoires aussi barrées qu’étranges assurent un trajet que l’on se surprend à refaire volontiers.
Je me suis fait un nouveau film à chaque fois que j’ai profité du riff de « The Diver », je me suis battu dans un millier de bars sur « I Wanna See You Die », j’ai profité de couchers de soleils magnifiques sur « Blazing Star », je me suis reposé au coin du feu avec le blues de « Head’s Up », j’ai semé les flics au rythme de « Don’t Wanna Change Your World »… Mais finalement je n’ai jamais été seul, il y avait toujours ma bagnole, si vivante que j’ai cru à son amour en entendant « One Night Stand ».
Je ne peux me détacher du son de son moteur, clair, puissant, enivrant, qui donne presque envie de danser et de se briser les cervicales en balançant la tête. Cette pureté auditive grâce à laquelle on profite de chaque mouvement de piston, on entend chaque explosion, on ressent chaque tour de roue. Ce sont ces réglages qui entrainent une dangereuse obsession qui pousse à remettre le contact pour refaire un tour dès que possible.
Certains moments sont meilleurs que d’autres mais après tout c’est comme ça les vrais potes, ce n’est pas parfait mais on les aime quand même et on prend la route avec eux avec plaisir encore et encore. Alors rejoignez-nous, vous verrez, ça vaut le détour.