Hellfest 2013 – Le compte-rendu complet !

Écrit par sur 15 juin 2013

Ce liveblogging est désormais terminé.

Attaquer un HELLFEST, c’est une préparation d’athlète de haut niveau dans le simple objectif de prendre un pied d’enfer pendant trois jours avec un maximum de concerts. Vu l’affiche de très haut niveau, la seconde manche du match des festivals Français 2013 s’annonce aussi passionnante que la première.

21,22 et 23 juin 2013 - Clisson

Vendredi 21

10h30.

Les français de 7 WEEKS prennent possession de la Valley après un soundcheck qui a manqué de détruire les tympans de plusieurs personnes. Le quatuor délivre une prestation impeccable, lourde et hypnotique. Julien Bernard est bluffant de maitrise et son charisme de frontman en fait vraiment le centre de tous les regards. Le public est un peu clairsemé mais adhère totalement à la musique du groupe. C’est vrai que « Carnivora » et « Acid Rain » sont des vraies expériences auditives qu’il faut voir pour en prendre la pleine mesure. Un démarrage en trombe.

11h05.

J’aime bien le glam et le sleaze. Du coup j’aime bien KISSIN’ DYNAMITE du moins sur album. Parce que là, le son est bon, la musique est bien exécutée… Mais j’ai aussi découvert la définition du mot « poseur »… car l’un des deux guitaristes de la formation ne peut pas s’empêcher de continuellement prendre la pose et donne l’impression insupportable de se la péter en continu, ruinant ainsi les efforts de ses camarades pour dynamiser le set. Un moment à oublier, ce d’autant que je continue à louer les qualités de ce combo.

11h40.

Retour sous la Valley alors que soudainement l’apocalypse se déchaine. EAGLE TWIN est dans la place et va passer 30 minutes à juste nous foutre une claque monstrueuse en offrant au public un sludge gras et nauséabond qui nous entraine au fond de la déchéance. Il me faut plusieurs regards surpris pour m’en convaincre : on a juste un duo sous les yeux. Un guitariste qui maltraite une 12 cordes et qui éructe des paroles que l’on devine plutôt sombre et malsaines tandis que le batteur laboure ses fûts comme si il avait le diable au cul. Je ne devine même pas les espaces entre les morceaux tant la chape de plomb frôle le génie. Il est clair qu’EAGLE TWIN défonce du poney sauvage. La surprise du jour.

12h15.

Petite pause alors que Shyanna profite des BLACK SPIDERS, qu’elle a apparemment plutôt bien apprécié.

12h50.

BISON BC c’est comme EAGLE TWIN, ça poutre et ça confirme que Ben Barbaud a eu la meilleure idée du monde en créant cette putain de Valley. Les canadiens en sont à leur quatrième album et font preuve d’une puissance et d’une maturité redoutable. Leur stoner/sludge lourd et graisseux allié à leurs allures de bucherons façon « Délivrance » fait mouche auprès d’un public qui commence déjà à attaquer la boisson. Ca riffe sévère, ça décroche des cous, ça marave ses instruments comme il faut. Les morceaux sont longs mais jamais lassant et le quatuor me laisse la même impression qu’ORANGE GOBLIN l’année passée. Décidément cette scène ne cessera jamais de me surprendre. Encore un nom à rajouter à la liste des artistes à réécouter dès que possible.

13h35.

Re-changement de registre avec l’un de mes plaisirs les plus coupables : HARDCORE SUPERSTAR, l’empereur actuel du sleaze rock. Sauf que le vent s’est levé et que du coup je n’entends absolument rien. Pourtant Joke et sa bande ne manquent visiblement pas d’énergie et il est clair que le chanteur arrive à faire bouger le public, mais sur le côté de la scène rien ne passe. En me rapprochant ça va un peu mieux, et je peux profiter de la fin du set, tout en rock’n’roll efficace et pas prise de tête qu’on a envie de chanter en chœur en sautant partout en rythme. A revoir en salle avec un meilleur son.

14h15.

Re-pause, ce qui nous permet de visiter un peu le coin presse et voir ou seront faites les interviews, tandis que Shyanna galère à brancher le portable de la rédac pour vous faire partager les premières photos. Pour un peu je me foutrais bien de sa gueule tiens. (sauf que Biff BYFORD se balade par-là, et qu’on peut voir que tout le monde veut sa photo avec la légende, c’beau les fans).

15h05.

SAXON c’est une valeur sure, même en plein cagnard. Du coup on se place devant la mainstage et on prend sa petite leçon de heavy métal oldschool. « Sacrifice », « Heavy Metal Thunder », « Stand Up And Fight », « Wheels Of Steel »… la setlist est parfaite, le son est impeccable. Les papys font donc bien de la résistance. On headbangue en rythme pendant 1 heure en se disant qu’on n’a finalement rien à en dire. C’est SAXON quoi merde… Ces mecs sont là depuis le début et sont trop souvent relégués à une place injuste vu le niveau de leur performance (15h c’est beaucoup trop tôt !!). Emballé c’est pesé, on tient là l’une des meilleures perfs de la journée. A revoir d’urgence je vous dis.

16h00.

HELLYEAH donne au Hellfest l’une de ses rares performances sur le sol Français. Après la claque SAXON, mon dieu que c’est mou. Chad Gray a beau s’époumoner il n’arrive pas à projeter sa voix, Greg Tibbett est à peine audible, et Vinnie Paul déroule sans donner l’impression d’y être. Du coup, même pour un amateur du groove métal un poil grassouillet des américains, on s’emmerde un peu… Jusqu’au final « You Wouldn’t Know »/« Hellyeah ! » où là l’artillerie est de sortie et le groupe tabasse comme il se doit. Dommage qu’ils aient mis aussi longtemps à se réveiller, « Band Of Brothers » méritait meilleure promotion.

16h45.

EUROPE est l’archétype du groupe sur lequel on pourrait faire un film. Conspué dans les années 80, oublié en 91, les suédois enchainent les sorties de grande qualité depuis près de 10 ans maintenant et l’accueil qui leur est réservé fait chaud au cœur. Joey Tempest en fait des tonnes sans jamais en faire trop, John Norum est définitivement un excellent guitariste et les mecs ont tous l’air content d’être là. La première partie est déroutante car EUROPE ne nous avait pas habitués à ces couleurs musicales hard bluesies mais sont carrément bons dans ce domaine. Du coup la deuxième moitié de la setlist, bourrée d’hymnes fédérateurs comme « Rock The Night » ou « The Final Countdown », repris à gorge déployée par TOUT le festival, n’en est que meilleure et pour une première fois, force m’est d’admettre qu’EUROPE m’a sacrément botté le cul.

17h40.

Après le hard un poil kitschouille, place au gros thrash de bonhomme puisque TESTAMENT vient nous ravir les oreilles. En tant que fan absolu de Gene Hoglan, je suis ravi de voir qu’il est toujours le batteur officiel de la formation. Sauf que là, c’est mixé avec les pieds. Les solos d’Alex Skolnick sont inaudibles, Eric Peterson aligne sa rythmique dans le vide et Chuck Billy est à peine audible. Sauf que la paire Christian/Hoglan est tout bonnement dévastatrice et que la setlist est tout aussi monstrueuse. C’est simple, pas un titre ne peut se dérouler sans moshpit. Comme EXODUS les années précédentes, TESTAMENT démontre pourquoi le thrash n’aurait jamais dû être limité au Big 4. Un concert malgré tout ruiné par un son pourri qui n’aura absolument pas rendu justice au talent et à la puissance des musiciens… Monde de merde.

18h35.

Retrouvailles avec Shyanna qui s’est déjà fait des potes au coin informatique et rencontre avec Markus Grosskopf, le bassiste d’HELLOWEEN qui nous gratifie d’une excellente interview malgré la fatigue évidente. Vielen Dank Markus ! Même si l’on a raté TWISTED SISTER (qui aura juste livré l’un des meilleurs shows du week–end, comme à son habitude) c’était vraiment un bon moment.

19h35.

Le quart d’heure lover peut commencer puisque la bande de David Coverdale monte sur la mainstage 1 en lieu et place d’un TWISTED SISTER. WHITESNAKE est une institution chez les métalleux… Mais là, je sais pas pourquoi ça ne passe pas. Coverdale est poussif la moitié du temps et massacre la moitié de ses morceaux (non David, tu ne peux plus monter dans les aigus, alors arrête d’essayer), le solo de Doug Aldrich est long à en crever… Reb Beach parvient à tirer son épingle du jeu avec un solo plutôt inspiré qui réussit à me toucher. Mais pour le reste, je me repasserais les albums, parce que là, c’est clairement ma plus grosse déception du fest.

21h50.

Du coup je me casse avant la fin pour retourner sous la Valley et profiter du set de SLEEP, récemment reformé. Véritable légende du stoner hypnotique le trio américain monte sur scène dans un halo de lumière verte qui masque leurs visages. Sauf qu’après trois accords, on s’en tape royalement, tout le monde est connecté, unis pour le psychédélisme absolu du trio. Matt Pike arbore un grand sourire et déroule ses lignes de grattes de manière purement impériale. La basse d’Al Cisneros résonne en chacun des spectateurs et fait monter la tension d’un cran supplémentaire. Jason Roeders est également éblouissant, lui qui sait se faire surpuissant dans NEUROSIS, attaque ici chaque frappe avec un groove presque sensuel. Rarement un groupe n’aura autant fait planer son public sur un doom aussi génial. Petite larme perso à l’entame de « Dragonaut », morceau qui m’a fait découvrir SLEEP, dont l’interprétation sans faille le sublime un peu plus. Il faut un talent monstrueux pour faire vibrer un public sur des instrumentales de 7 minutes. SLEEP donne le sentiment que c’est facile. Le concert du jour.

22h50.

On profite des dernières minutes d’HELLOWEEN qui déroule un show sans grande surprise. Le quintet à l’air en forme et visiblement les gens prennent leur pied. Moi je redescends difficilement…

23h10.

Vingt longues années… Il aura fallu tout ce temps pour que DEF LEPPARD revienne sur une scène française. Frappé par pas mal de galères au cours de son existence (dont, récemment, le cancer de Vivian Campbell, l’un de ses guitaristes) les anglais vont pourtant assurer un show exemplaire ce soir. On aime ou on n’aime pas leur Hard FM très marqué par son époque, mais force est d’admettre que bien que Joe Elliott ne monte plus dans les aigus, il donne parfaitement le change. On sent les cinq musiciens parfaitement à l’aise dans leur statut de légende et c’est précisément ce que l’on a ce soir. Un show basé essentiellement sur les classiques du groupe, surtout sur le mythique « Hysteria », dont l’intégralité sera jouée ce soir. Phil Collen, quinqua au corps d’acier démontre qu’on peut se la péter un peu, sans forcément prendre la pose. Rick Allen, malgré son handicap (un batteur manchot, ce n’est pas évident) éblouit par sa maîtrise de la batterie électronique. On pourra déplorer quelques bandes qui s’entendent sur certains chœurs, ou l’étrange intermède filmique qui plombera un peu le rythme de l’ensemble. Mais toujours est-il que ce soir, DEF LEPPARD a montré pourquoi il s’inscrivait dans les légendes du hard rock. Respect.

Concert du jour : SLEEP

Surprise du jour : EAGLE TWIN

Phrase du jour : « Euh, c’est moi ou ils ne sont que deux ? », Shyanna, devant EAGLE TWIN.

Samedi 22

Dormir dans un camping à l’extérieur du site, c’est le bien. Mais la météo s’annonce sacrément moins clémente qu’hier… Espérons que ça ne ruine pas tout.

10h30.

On repart dans les découvertes avec les anglais de SKINDRED. Le public est déjà massé en nombre, malgré l’horaire particulièrement matinal mais il s’avère que ce combo jouit déjà d’une certaine popularité auprès des spectateurs. Je confirme, le meilleur moyen de décrire leur musique est « ragga-métal », Benji Webbe, leur chanteur, fait d’ailleurs penser à un Sean Paul sous métamphétamines, qui harangue le public de A à Z pour compenser son manque de mouvement. C’est hyper joyeux, ça fait bouger et c’est surtout original. Bref, on commence très bien la journée.

11h05.

Premier concert à l’Altar, avec les franciliens de T.A.N.K. Leur death mélodique m’avait plutôt séduit sur album mais sur scène quelque chose ne passe pas. Pourtant tout y est, c’est énergique, technique, puissant… Les mecs font le boulot en s’appliquant et montrent qu’ils en veulent… Mais on la sentiment d’être un peu « coupé de l’ensemble », peut-être la faute à un son trop clair, trop propre qui n’est finalement pas trop convaincant et ne projette pas assez. Pas vraiment une déception vu le niveau élevé de la prestation, mais pas convaincu non plus.

12h50.

Après une grosse pause, notamment pour faire un tour au merchandising, la pluie s’invite effectivement sur le festival. Pourtant les américains de P.O.D. n’en ont cure et abattent une performance dantesque de Néo-métal. Sonny Sandoval assure son rôle de frontman et fait preuve d’un charisme assez surprenant, notamment lorsqu’il vient, sous la pluie, se coller aux barrières et faire chanter les fans. La setlist est carrée, l’ambiance est assez folle (on oublierait presque les litres d’eaux qui se déversent sur nos têtes). On n’en attendait rien, mais le quartet nous a prouvé que si le néo métal était passé de mode, certains groupes méritent vraiment qu’on s’y arrête.

13h35.

Les vieux de la vieille sont dans la place puisque les suisses de KROKUS s’emparent de la mainstage 1 pour un pur moment de hard à l’ancienne. La pluie a redoublé d’intensité, ce qui empêche de s’impliquer à fond dans la performance, mais pour les fans (dont je fais partie) tout est là pour nous rendre heureux. Vous voulez du son ? « Long Stick Goes Boom » est là d’entrée de jeu pour vous ravir. Marc Storace en fait des tonnes pour réchauffer le public en le faisant participer et ça fonctionne. On se laisse prendre au jeu et on savoure ce combo injustement sous-estimé pendant 40 minutes. Un groupe qu’on voudrait voir plus souvent sur nos scènes et qui n’a certainement pas vieilli.

14h20.

Après un mouvement difficile (le site est déjà archi-bondé) je me rends à la valley pour profiter du set d’UNCLE ACID AND THE DEADBEATS. Fans de doom psyché à la BLACK SABBATH, je vous ordonne de voir ce combo. On a le sentiment de revoir la légende dans sa période « Sabotage ». C’est absolument parfait de bout en bout. Certains les auront trouvés statique, mais c’est avant tout parce que la musique des italiens passe par une ambiance occulte et sombre des plus jouissives. Ça joue de A à Z comme dans les années 70 et on a affaire à un vrai mur sonore de doom psychédélique. On plane tout droit vers les enfers, mais on le fait avec le sourire. A revoir de toute urgence.

15h15.

Pendant que Shyanna se régale devant la mainstage 1 et 2 (apparemment tout a été bon), je retrouve les parisiens de THE OLD DEAD TREE, pour le moment Dark Metal un peu intimiste… Sauf que y’a rien à faire, je n’accroche pas… C’est pourtant joli et bien foutu, mais je ne peux pas dire pourquoi, jusqu’à la fin rien ne me transcendera. Tant pis, les déceptions ça arrive aussi…

16h10.

Retour vers le passé avec les suédois de WITCHRAFT. Le constat est le même que pour UNCLE ACID : la relève du doom et du rock’n’roll « à l’ancienne » est assurée pour la prochaine décennie. Nan mais sérieusement, ça fait presque mal de tomber sur autant de musiciens talentueux dans la même génération. Plus énergiques et mobile que les italiens, le quatuor se cantonne essentiellement à ses titres les plus rocks, ce qui peut décevoir les fans de la première heure… mais satisfait pas mal de monde vu que la valley est pleine à craquer et que ça headbangue en rythme du début à la fin. Les riffs acérés et les rythmiques pesantes de la formation prennent aux tripes alors que quelques volutes odorantes se font ressentir maintenant que la pluie est tombée, ce qui amuse un peu Ola Henriksson derrière sa basse. Quand je vous dis que la valley est THE scène, c’est de concerts comme ça que je veux parler.

17h05.

La pluie n’a pas l’air de vouloir reprendre, mais le site ne désemplit pas non plus, surtout que DOWN monte sur scène. Déjà visiblement imbibés, les légendes de la Nouvelle-Orléans assurent une nouvelle fois comme des princes. Leur stoner est plus que rodé et le charisme animal de Phil Anselmo suffit à conquérir tout le public présent. Les classiques sont là, y compris le magnifique « Lifer » une nouvelle fois dédié à Dimebag. Le nouveau « Witchtripper » tient également parfaitement la comparaison et voit le duo Keenan/Windstein maltraiter ses guitares comme rarement. En cinq minutes Anselmo s’ouvre le front à coup de micro, ce qui rajoute à la classe du mec, et ses éructations continues font une nouvelle fois mouche. Pas de soutien-gorge pour Jimmy Bower cette année, mais le batteur défonce tout en imposant sa frappe de marteau pilon pendant une heure. Le final dantesque « Bury Me In Smoke » voit une nouvelle fois des potes du groupe monter sur scène… Sauf que quand les potes s’appellent Jason Newsted et Matt Pike (de SLEEP), ça a de la gueule. DOWN est définitivement très grand.

18h00.

Petite gueulante… Le planning de la Valley a été changé en dernière minute par l’orga, mais PERSONNE n’est au courant de ce changement. Du coup c’est le bordel et personne ne sait ce qu’il va voir… Sérieusement, c’est pas à refaire un truc pareil… Heureusement, chez Rx3 on sait ce qu’on fait et on sait que c’est le tour de nos chouchous de KARMA TO BURN. Sans explication aucune, on se retrouve face à un duo, Rich Mullins et sa basse féline étant absents aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, Evan Stone et Will Mecum vont juste oblitérer la concurrence en délivrant un show divin. Cinquante minutes d’un stoner instrumental que l’on redécouvre totalement mais qui ne perd rien de son génie malgré le manque d’un musicien. Les deux se complètent parfaitement à tous les niveaux et n’ont même pas besoin de parler au public pour se le mettre dans la poche. On groove, on danse, on headbangue en chœur… C’est dingue de voir combien ce groupe fédérateur est mésestimé en fait. Les virginiens n’ont pas à rougir, ils ont fait plus que convaincre aujourd’hui. « Thirty-Four » dans ta gueule.

18h55.

Il devient de plus en plus difficile de se déplacer du côté des mainstages tant les fans de KISS sont en train de se masser devant celles-ci. Mais le jeu en vaut la chandelle… ACCEPT va illuminer le Hellfest de sa puissance teutonne. Pour ceux qui en doutait encore Mark Tornillo est une bête de scène mais dans un style radicalement différent d’Udo Dirkschneider. Fort de la petite surprise qu’est « Stalingrad », ACCEPT nous montre que si il a moins de cheveux qu’en 1983, il n’a pas pris une seule ride. C’est un mur sonore délicieusement viril qui nous est assené à grands coups des riffs de Wolf Hoffmann. Quand cinq musiciens sont unis pour la même chose et que cette cohésion est plus que palpable, ça rappelle pourquoi on aime le Heavy Metal. Brisons-nous la nuque en reprenant les « Ho Ho Ho » de nombreux morceaux à nous en déchirer les poumons et nous serons contents. A noter que le festival « avec qui jouera Phil Anselmo » peut commencer, le chanteur interprétant « Fast As A Shark » avec les teutons. Les vieux, c’est cool.

20h55.

Après une pause miam miam (la tartiflette est définitivement un must sur ce festival) qui m’aura fait louper RED FANG, je découvre de mes yeux ébahis ZZ TOP. Difficile de décrire clairement cette expérience… Une partie de moi est hyper-méga heureuse de les avoir vus, ce d’autant que tout y était pour faire plaisir, des guitares à fourrures aux looks improbables façon Roy Rodgers, mais l’autre partie a trouvé ça un peu fade. Comme si finalement le trio s’était contenté de vivre sur ses acquis sans forcément bouger plus que ça. Mais comme on me souffle dans l’oreillette que ça a toujours été comme ça, je me rassure et savoure le hard bluesy de la formation. On doit bien l’admettre, après quarante ans de carrière, aucun morceau de Billy Gibbons, Dusty Hill et Frank Beard n’a pris une ride. On a toujours droit à un morceau de Texas frais et frôlant le génie. Les solos du révérend Willy G. sont toujours aussi inspirés et son toucher si caractéristique est une nouvelle fois magique. Dusty Hill chante admirablement bien sur ses parties et Frank Beard insuffle toujours ce sens inné de la batterie blues qui manque à bien des batteurs de rock moderne. ZZ TOP vit donc sur son statut de légende, mais quand on voit le niveau de la légende, on peut finalement le comprendre.

21h50.

Dans la catégorie légende, après ZZ TOP, je vous demande MANILLA ROAD. Le quatuor américain n’a jamais eu les faveurs du public et son statut « culte » le confirme encore ce soir : la valley est désespérément trop vide. Mais les anglais n’en ont cure et y vont à fond d’entrée de jeu avec un « Only The Brave » crade et agressif comme il se doit. S’appuyant sur une discographie aussi riche que diversifiée, Mark « Shark » Shelton aligne les riffs et les solos inspirés, sans jamais donner l’impression de la redite. Le show est des plus basiques et va à l’essentiel : un lightshow et c’est marre. Pourtant au fil des morceaux on est submergés par le sentiment qu’on assiste à quelque chose d’épique, comme si sur scène, les récits des épopées les plus grandioses prenaient vie sous nos yeux. La voix de Bryan Patrick y est pour beaucoup, lui qui enchaine les morceaux de bravoure sans sourciller. La tente se remplit peu à peu alors que les mandales s’enchainent encore et encore. Les absents ont clairement tort, MANILLA ROAD est un groupe que l’on se doit de connaître, tant sa musique est unique et géniale… Le temps passe beaucoup trop vite et je ne verrais pas la fin du show, préférant me diriger, presque à contrecœur, vers l’altar pour profiter du groupe que je m’étais juré de voir cette année… Mais MANILLA ROAD est à présent sur mes tablettes, je peux vous le garantir.

22h55.

CANDLEMASS je les ai loupés 2 fois et il était hors de question que ça arrive une troisième. La grosse majorité du public étant encore en train d’attendre KISS (se prenant au passage une presta décevante de BULLET FOR MY VALENTINE, me dira Shyanna) l’Altar est pratiquement vide. Qu’à cela ne tienne, je pourrais profiter du doom lyrique des suédois encore mieux. Les premiers accords de « Prophet » retentissent… C’est lourd, mortuaire et surpuissant… Mais Mats Leven n’a pas de micro… On croit au désastre quand après le second refrain tout est rentré dans l’ordre. Et putain que ce chanteur à de la voix. « Bewitched » semble même plus épique avec lui qu’avec Messiah Marcolin. J’en ai la chair de poule et frissonne de plaisir alors que l’enchaînement « At The Gallows End »/« Emperor Of The Void » nous transporte immédiatement au fond des enfers. La basse de Leif Edling est un véritable rouleau compresseur et magnifie totalement la voix de Leven. Tout le monde est submergé par la musique la plus épique qui soit et la clameur qui s’élève du public à chaque refrain est tout bonnement incroyable. L’émotion est immense, la technique est là. CANDLEMASS a peut-être affirmé avoir sorti son dernier album, mais une prestation comme celle-ci les place au panthéon métallique pour l’éternité. Le concert du jour, et probablement du week-end.

00h00.

Après MANILLA ROAD et CANDLEMASS, voir KISS à la peine me fait presque du mal. En deux morceaux je comprends que Gene Simmons est à la ramasse et que seul Paul Stanley est en mesure de faire le show. Pas besoin d’en voir plus, il est préférable de quitter le festival.

Concert du jour : CANDLEMASS.

Surprise du jour : UNCLE ACID AND THE DEADBEATS.

Phrase du jour : « Mais KARMA TO BURN, c’est pas un trio normalement ? », un spectateur un peu surpris devant WITCHCRAFT.

Dimanche 23

La fatigue accumulée nous fait certes arriver plus tard sur le site, mais il n’empêche que le marathon continue. Gus réussira-t-il à battre son record de 43 concerts ? C’est parti pour la dernière journée.

11h05.

WALTARI est un ovni. Les finlandais offrent une musique totalement barrée qui balaye tous les styles de métal. Sur album c’est génial… Sauf qu’en festival à 11h du matin, c’est un poil indigeste. Pas la peine d’essayer plus, quand ça veut pas ça veut pas. Pourtant d’autres festivaliers ont visiblement adoré la prestation du quatuor. Bon bah ça vient de moi… Dommage.

11h40.

Rien de tel qu’un concert sous la valley pour se remettre d’une déception. Et justement, TRUCKFIGHTERS est exactement le groupe dont j’avais besoin. Le son est crasseux à souhait et Dango, le guitariste du trio, abuse clairement de l’effet « fuzz » sur sa guitare. Mais le résultat est là, en attendant l’album de VISTA CHINO, TRUCKFIGHTERS est certainement le meilleur groupe de stoner pur et dur que l’on trouve actuellement. Ca défouraille sévère et l’énergie des trois suédois est redoutablement contagieuse. Gageons que cette performance aura permis à certains de rattraper leur retard et que TRUCKFIGHTERS montera rapidement en popularité dans nos contrées.

12h15.

En gros fan de métal indus/cyber métal, j’ai sauté de joie devant l’annonce de la présence de TREPONEM PAL sur l’affiche de ce dimanche. Pourtant dès les première notes je comprends que ce live va être une déception. Tout est parfaitement en place, les mecs sont tous au top de leur forme et les morceaux sont aussi impactants sur scène que sur album… Mais ça manque de pèche. Le concert ne décolle quasiment pas et les rares interactions avec le public ne fonctionnent pas, le son semble aussi beaucoup trop distant et froid pour l’horaire et le lieu… Bref, TREPONEM PAL c’était pas pour aujourd’hui, et c’est frustrant. En plus, pendant ce temps, Shyanna se régale devant HEAVEN’S BASEMENT…

12h50.

Quand je pense qu’il y a à peine deux ans, ces allemands jouaient en ouverture de la scène devant à peu près 100 personnes… La Valley est quasiment pleine alors que débute la performance de MY SLEEPING KARMA. Comme d’habitude c’est irréprochable, dès l’intro d’ « Ahimsa » on comprend que le quatuor est une véritable machine à psychédélisme. Tout est encore absolument parfait, les morceaux s’enchainent sans aucun problème. Leur stoner instrumental se fait bien plus rock sur scène que sur album et il est clair que nombreux sont ceux qui le comprennent là. On est subjugué par l’osmose des musiciens et l’énergie positive et enivrante qui se transmet à tout le monde. On pourrait passer des jours sur cette perf, mais la seule vraie conclusion reste : « ALLEZ LES VOIR !!!! ».

13h35.

Changement radical d’ambiance et de décor avec les fous furieux du BAL DES ENRAGES. Bah tout est dans le nom. Quarante minutes hautement intenses et de pur fun. Des reprises, toujours des reprises, rien que des reprises mais à chaque avec des musiciens différents. RANCID, MANSON, TRUST, SEPULTURA… Mention spéciale à « Réveille Le Punk » des SVINKELS totalement maitrisée par Reuno de LOFOFORA mais surtout le monstrueux « Feuer Frei ! » de RAMMSTEIN par Schultz de PARABELLUM. Le BAL, faut le voir pour le croire, jamais vu un bordel pareil sur scène, c’est indescriptible. Au final on ne peut que regarder les équipes de zicos se succéder à la vitesse de la lumière tandis qu’on braille en chœur des paroles qu’on connait par cœur. Tout le monde repart avec une banane monstrueuse et une pêche d’enfer, c’est bien le principal. Aurait du clôturer le festival, histoire d’achever tout le monde.

15h05.

Pause déjeuner en matant la fin du live de RIVERSIDE (fort sympathique) et l’un de mes deux canadiens favoris monte sur scène. « Rock And Roll Is Black And Blue » faisait partie de mes albums favoris de 2012, mais comment allait-il se défendre sur scène ? Dès que DANKO JONES monte sur les planches, tout est partit. Ce mec possède un charisme de taré, on en décroche pas les yeux. Il se permet une petite blague en souhaitant un joyeux anniversaire à Glenn Danzig, il enchaine les échanges avec le public et ses facéties font mouche à chaque fois. Son hard rock ultra-bluesy est un véritable orgasme auditif, « Had Enough », « Just A Beautiful Day », « First Date », « Lovercall »… Rien que des tubes immédiats et géniaux qui font bouger tout le monde en rythme. JC est toujours impérial et mobile derrière sa basse, et si Atom WIllard n’est pas la cible des vannes du métis chauve, il matraque ses fûts avec une impressionnante dextérité. Mais ce que je retient de ce live c’est le spoken word « Mountain ». Sept minutes d’hommage à tous les rockers sur un riff de basse groovy à souhait et qui maintient tout le public dans la paume du groupe. Décidemment grand.

15h55.

Je décide de zapper MASS HYSTERIA pour profiter pour la première fois de SPIRITUAL BEGGARS… Et c’est loupé. Il ne se passe absolument rien sur scène. A part Michael Amott, flamboyant derrière sa six-cordes, aucun des musiciens ne dégage quoi que ce soit. On se fait globalement chier malgré des compositions superbes que j’adore sur album… Arrêtons les frais, au moins les solos sont excellents. Déception du week end.

16h45.

JASON NEWSTED divise clairement les fans. Certains l’accusent encore d’avoir trahi METALLICA, d’autres pensent qu’il a sauvé le groupe. Ce n’est pas la performance de cet après-midi qui va résoudre le problème. C’est simple, soit on adore, soit on déteste. J’avoue apprécier son thrash métal basique fortement influencé par MOTORHEAD et par conséquent, j’ai vraiment accroché à ce concert. Jason n’a jamais été un grand communiquant mais son discours sur la famille du métal est touchant et son jeu de basse est toujours le plus sous-estimé des 20 dernières années. Les titres s’enchainent un peu linéairement avec quelques longueurs, mais dans l’ensemble ça fait son taf et les musiciens sont déjà rodés aux nouvelles compositions. L’album n’étant pas encore sorti, on sent que la majorité du public est plutôt passive et découvre tous ces morceaux. On tape du pied sur les rythmiques lourdes et la basse envoutante, et on écoute religieusement, parce que dans le genre c’était fort plaisant.

17h40.

Pas de VOIVOD pour moi, mais une interview de Reuno et Nico du BAL DES ENRAGES pour ce qui est l’un de mes meilleurs souvenirs de tous les temps

18h35.

Les mainstages sont encore une fois pleines à craquer, c’est donc de loin que je profiterais de ma première performance de GOJIRA. Si le son est supruissant, que Joe Duplantier harangue la foule de fort bonne manière et provoque un braveheart assez moyen, il est impressionnant de profiter du jeu très visuel de Christian Andreu et Jean-Michel Labadie qui headbanguent à s’en arracher la tête sur les cotés de la scène. Mais l’apothéose, c’est le rouleau compresseur Mario Duplantier qui massacre tout le monde depuis ses fûts. Que ce mec ne soit pas cité dans les meilleurs batteurs actuels me dépasse à chaque fois. « Flying Whales » flanque comme toujours des frissons tout comme le monstrueux « Where Dragons Dwell » en fin de set. On a effectivement l’un des meilleurs représentant dont le métal français pouvait rêver. On en prend plein les oreilles, et les fans hardcore du groupe sont littéralement à fond reprenant chaque refrain comme un seul homme. La complexité des compositions alliées à un son dantesque et une performance infaillible et fédératrice font de ce live de GOJIRA une excellente première fois. Ravi.

19h35.

CLUTCH ayant dû annuler pour cause du décès du papa de Neil Fallon (toutes nos pensées sont avec lui). C’est DOWN qui les remplace au pied levé pour un show 100% fun. Si la perspective est intéressante, je préfère rallier la warzone déjà archi pleine, pour diner en attendant les TOY DOLLS.

20h40.

Le prochain qui me dit qu’un groupe de punk pur et dur n’a pas sa place au Hellfest se prendra un rire moqueur et humiliant dans la tête. Les TOY DOLLS sont des maitres absolus dans l’art de filer la banane à tout le monde. Nan mais voir tout un public de metalleux lever les bras en faisant « ooooooOOOOOO » sur « Nellie The Elephant », c’est au dela de l’improbable, mais surtout : tout le monde a adoré le faire. C’est punk, c’est basique, mais putain qu’est-ce c’était bon. On retiens immédiatement tous les refrains, on saute en rythme toutes les 30 secondes… Et c’est tout. Y’a rien de plus rien de moins. Une heure géniale en compagnie d’un groupe qu’on regrette de pas avoir connu avant. Olga est un frontman plus facétieux et drôle que la décence le permettrai, mais toutes ses conneries sur scène contribuent à ce show bon enfant (y compris les moments ou il revient sur scène avec de la moquette collée sur le torse pendant un morceau). Comme pour le BAL DES ENRAGES c’est à voir pour le croire. Des hymnes punk à n’en plus finir et un concert gravé à jamais dans ma mémoire. Ils sont fous ces anglais…

21h45.

A la dernière minute, DANZIG a échangé sa place avec GHOST… Malheureusement cette information n’a apparemment pas bien été relayée par l’orga et de nombreux festivaliers sont encore une fois perdus. Mais non c’est bien la légende DANZIG qui monte sur la valley. Et là… Il massacre « Skincarver », un carnage vocal comme rarement qui nous fait craindre pour la suite. Heureusement dès « Twist Of Cain » ça va mieux et Glenn nous offre une performance géniale jusqu’à la fin du concert. La setlist fait la part belle aux morceaux les plus heavy de l’américain… Alors qu’une ambiance étrange s’installe au milieu du show. Glenn nous annonce une surprise, un vieil ami qu’il voudrait inviter sur scène… On y croyait peu mais c’était donc vrai ? OUI, OUI !!!!! Doyle, guitariste légendaire des MISFITS est bien là et c’est alors un florilège des morceaux de cette légende du punk qui s’ouvre. Tous les classiques sont interprétés admirablement et voir ce mastodonte de Doyle en live permet de comprendre une partie de l’aura des MISFITS. Une heure seulement qui s’achève sur « Die Die My Darling » et qui globalement a montré que ces deux légendes n’ont certainement pas dit leur dernier mot. Glenn je t’aime.

22h45.

Je profite des dernières notes de LORDI, avant de réaliser que je ne les ai jamais vu en live. Qu’à cela ne tienne, ce que je vois me donne vraiment envie d’en avoir plus, et la critique dithyrambique de Shyanna à leur égard y contribue largement.

23h10.

VOLBEAT fait office d’Ovni en tant que tête d’affiche pour quiconque ne connait rien à leur situation en Europe (ou il joue devant un Wacken blindé le jeudi… en tête d’affiche). Sauf que ce soir, à moins d’une mauvaise foi sans précédent ou d’une fermeture d’esprit absolue, on en prend plein les esgourdes. La bande à Poulsen est réglée comme du papier à musique et son pot pourri de tout ce qui a fait le rockabilly, le hard et le metal est clairement à sa place. Le danois est content d’être là et le fait sentir à tout le monde. Le lightshow est somptueux et les enchainements de backdrops aux couleurs des albums sont une belle trouvaille qui anime un show dépouillé. Aucune pyrotechnie, aucun gimmick… VOLBEAT est là pour la musique et va directement à l’essentiel. Les morceaux s’enchainent sans accrocs alors que la bonne humeur et la bonhommie d’Anders Kjølholm se communique au public et réchauffe de plus en plus l’accueil qui est fait au quartet. Les hommages répétés à Johnny Cash et Jeff Hanneman fédèrent un public toujours plus curieux d’en entendre plus. La fatigue est totale, je ne sens plus mes pieds, je fini le concert assis, mais mon dieu que c’est bon. Poulsen possède une voix de crooner du métal sans pareille et il se donne à fond jusqu’à la dernière note… Un vrai groupe de rock d’une trempe assez unique qui n’a absolument pas volé sa place au haut de l’affiche (au sens figuré, parce que sur les vraies affiches, il est bas…). Pari gagnant à n’en pas douter pour Ben Barbaud et une magnifique fin à un grand week end.

Concert du jour : DANZIG

Surprise du jour : VOLBEAT est devenu une vraie tête d’affiche en un temps record, respect.

Phrase du jour : « And how old are you now ? » (sur l’air de “Happy Birthday”), DANKO JONES qui souhaite un bon anniversaire à Glenn Danzig.

BILAN

Le Hellfest s’impose donc comme la référence actuelle en matière de festival métal français et une affiche éclectique et variée pour ravir tout le monde en est indéniablement l’ingrédient principal. Entre découvertes et confirmations chacun peut repartir comblé la tête pleine de riffs et de décibels. Toutefois d’énormes erreurs d’organisations ont été faites (les running orders du samedi et l’échange DANZIG/GHOST…) et le site remplit à ras bord du samedi n’a pas rendu les concerts des mainstages agréable. Encore un petit effort et on atteindra la perfection.

Top Concerts :
1) CANDLEMASS
2) DANZIG
3) VOLBEAT

Beau temps sur Clisson !!!

[23 juin 2013 - 17:22]

En définitive après la pluie d’hier et de ce matin le beau temps reste stable sur le site et sur les scènes. Encore beaucoup de bon son même si les plus grosses têtes d’affiches ont repris leur route.

Une fois Saxon, Europe, Whitesnake, Def Leppard, ZZ Top, Kiss, Accept, Helloween … partis il nous reste Down qui est venu remplacer Clutch pour un second set, après celui d’hier, My Sleeping Karma, Danko Jones, Mass Hysteria, Le Bal des Enragés, LORDI …

Gus continue de courir partout tandis que moi je reste au paddock avec les chevaux de courses, avant leur départ pour capter leurs conférences de presse et les interviews et essayer de vous tenir un peu au parfums de ce week end de folie.

On vous donne rendez-vous le 29 juin, en direct, pour une petite piqure de rappel !

Hellfest On y est !!!

[21 juin 2013 - 14:02]

L’an dernier vous y étiez et vous avez trouvé ça bien ?
Et bien accrochez-vous parce que cette année ça décoiffe. Et on ne fait que commencer le marathon. On vous en parle dés que possible mais là on peut pas on y doit y retourner on a des gens a voir !

[16 juin 2013]

Hellfest nous voilà !

Après le sonisphère, le marathon des festivals du mois de juin continue. Traversant la France d’Est en Ouest, nos vaillants reporters vous proposent de découvrir en avance les groupes qu’ils ont sélectionné pour vous au HELLFEST 2013.
Pour ce faire, ils vous ont concoctés trois émissions spéciales pour découvrir tout ce qu’ils vont voir en avant-première. Oui, vous ne rêvez pas, on vous déroule le tapis rouge et on vous invite à découvrir ou redécouvrir tout ce que vous voulez voir avec plus de 60 groupes retenus pour ces trois jours de rock’n’roll.
Que demander de plus ? Et bien que chacune des émissions soit consacré à l’une des journée du festival, et c’est le cas !
Retrouvez Gus & Shyanna lundi 17, mardi 18 et mercredi 19 juin à partir de 20h et découvrez la meilleure façon de déjà y être avant même d’être partit.
Prenez une bière, ramenez des potes et profitez de la programmation éclectique d’un des plus gros festivals français avec Real Rebel Radio.

La semaine spéciale Hellfest, c’est du 17 au 23 juin, et c’est seulement sur Rx3 !

Air Guitar Contest

[20 mai 2013]

Alors que la saison des festivals se rapproche à grand pas, la question se pose toujours : Comment payer sa place ? Du coté de Nantes, on a trouvé la réponse.
L’association La Désopilante, organise une soirée Air Guitar à la scène Michelet à Nantes le vendredi 7 juin à partir de 21h. Les participants pourront remporter un pass 3 jours pour le HELLFEST ou des lots offerts par la marque Vans.
Les participants auront 1m30 pour convaincre le jury qu’ils sont les meilleurs air-guitariste de l’histoire du rock, tant par leur prestation que par leurs déguisements de rockstars.
Les inscriptions se font soit directement à la scène Michelet soit par mail à ladesopilante[at]yahoo.fr, si vous voulez venir avec votre propre morceau ou montage musical, mais pour les plus téméraires, une inscription le soir-même est possible, avec les morceaux à disposition.
Alors préparez vos plumes, spandex, dentelles et autres maquillages et échauffez-vous les doigts, parce que le duel ne fait que commencer.

3 Doors Down sera bel et bien au HellFest le samedi 22 juin.

[25 Avril 2013]

Le groupe de rock 3 Doors Down a annulé quatre apparitions aux États-Unis suite à l’arrestation du bassiste du groupe, Todd Harrell, qui a été accusé de conduite en état d’ébriété et d’avoir causé un accident fatal dans une banlieue de Nashville.
Selon la police, Harrell était sous l’influence de l’alcool et de médicaments pour lesquels il avait une prescription. En attendant le paiement d’une caution de 100 000 $ le musicien a été placé en détention provisoire. Il semblerait qu’il ait tenté également de faire passer d’autres pilules lors de son incarcération. Les autorités disent qu’ils ont découvert un sac en plastique caché dans sa chaussette qui contenait huit comprimés de Xanax, 24 pilules d’oxycodone et quatre pilules Oxymorphone lors de la fouille.
Le groupe a annoncé, par respect pour la victime de 47 ans, Paul Howard Shoulders Jr., qu’il annulait leur quatre apparitions initialement prévues aux États-Unis en Avril et Mai. Les annulations incluent des prestations à Bossier City, Louisiane, Nashville, et à deux festivals de musique, Rockville à Jacksonville, en Floride et le Carolina Rebellion de Charlotte. La tournée reprendra le 31 mai à Moscou et en Juillet aux États-Unis. Malgré les rumeurs, le groupe de pop-rock américain sera donc bel et bien sur la Main Stage 1 du HellFest le samedi 22 juin.
Après le crash, 3 Doors Down a publié un communiqué de condoléances à la famille sur son site.

Le Running Order du Hellfest est paruuuuuuuuuuu !

[08 Avril 2013]

Le week End heure par heure, groupe par groupe !
L’élément essentiel pour programmer vos trois jours de Hellfest.
Je vous le dis tout de suite on est en train de se battre dans le studio, mais rassurez vous vous aurez vos live report et toutes les infos sur le festival en temps réel quand même ! On sait pas qui fera quoi, quand ni surtout comment … On finira surement dans un état proche de la loque mais bon c’est pour la bonne cause ! Non mais !

"The Mystery Of Time" de Tobias Sammet’s Avantasia au Hellfest le 21 juin.

[11 Mars 2013]

C’est  fin mars que Tobias Sammet (le chanteur / leader du groupe Edguy) réalisera « The Mystery Of Time », un nouveau chapitre de son ambitieux projet Avantasia, un « Metal Opera » .

Alors que Tobias a une fois de plus mis toute sa créativité au service de l’écriture, la composition et l’interprétation de cette œuvre épique, au chapitre des invités l’on retrouve donc des musiciens tels que Russell Gilbrook (Uriah Heep), Sascha Paeth (Heaven’s Gates), Joe Lyn Turner (Rainbow, Deep Purple, Fandango), Eric Martin (MR Big), Biff Byford (Saxon), Ronnie Atkins (Pretty Maids), Michael Kiske (Unisonic, ex-Helloween), Arjen Lucassen (Ayreon, ex-Vengeance), Bruce Kulick (GFR, ex-Meat Loaf, ex-Kiss)… Une liste qui risque fort de s’allonger…

Si la sortie de « The Mystery Of Time » était déjà très attendue par les fans du chanteur, le fait que Tobias Sammet’s Avantasia vienne enfin se produire en France (le 21 juin au HellFest en concert unique dans l’Hexagone) donne à ce disque des allures de véritable évènement pour le public français.

GOJIRA au Hellfest 2013

[11 Mars 2013]

L’annonce tombe à l’instant, nous somme heureux de vous confirmer la présence de GOJIRA au Hellfest 2013. Le fer de lance de la scène française viendra écraser la main stage 1 le dimanche 23 juin avec son métal pachydermique ! GOJIRA sera le 20em représentant de l’hexagone sur cette édition 2013 !

Nouvelle annonce du Hellfest !!

[24 février 2013]

Le HellFest est particulièrement fier d’annoncer que DEF LEPPARD sera l’une des têtes d’affiche de son édition 2013. Originaire de Sheffield, UK, cette légende du hard rock, aux 100 millions d’albums vendus, vient rejoindre KISS, ZZ TOP, WHITESNAKE, ACCEPT, VOLBEAT, DANZIG et la longue listes des 130 groupes déjà programmés les 21, 22 et 23 juin à Clisson (49, à 35 km de Nantes).
Cette confirmation est un véritable évènement puisque DEF LEPPARD n’est pas le genre de groupe à se produire « tous les deux ans » dans notre pays… En effet, sa dernière prestation à Paris remonte au 20 octobre 1996… cela fait donc maintenant 17 ans que le public de l’Hexagone attendait l’occasion de pouvoir à nouveau acclamer Joe Elliot (chant), Phil Collen (guitare), Rick Savage (basse), Rick Allen (batterie) et Vivian Campbell (guitare). Une trop longue attente qui frisait même l’impatience dans la mesure où, ces dernières années, les tournées du groupe avaient malheureusement évité la France.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’organisation a demandé à DEF LEPPARD d’offrir au public du HellFest le même spectacle que le groupe va prochainement donner au Hard Rock Hotel & Casino de Las Vegas. Pendant quinze jours, DEF LEP va y jouer l’intégralité de l’album « Hysteria » – un succès interplanétaire sorti en 1987 et qui s’est vendu à plus de 20 millions d’exemplaires – ainsi que la plupart des hits extraits de « High N’Dry » (1981), « Pyromania » (1983, 10 millions d’exemplaires vendus) et « Adrenalize » (1992, 7 millions d’exemplaires vendus).
Un joli tour de force réussi par Ben Barbaud, le créateur / programmateur du HellFest, qui est allé « chercher » DEF LEPPARD alors que le groupe n’avait absolument pas prévu de tourner en Europe cette année. Pour le moment, le concert du HellFest est d’ailleurs la première date en Europe (la seule ?) où DEF LEPPARD interprétera « Hysteria & More ».
Ce 21 juin, avec DEF LEPPARD – qui clôturera la journée – WHITESNAKE, EUROPE, TWISTED SISTER, SAXON et HELLOWEEN, la Main Stage du HellFest aura vraiment des allures de Monsters of Rock ! Une soirée exceptionnelle qui restera dans les annales de ce festival qui depuis l’an passé est devenu le troisième rassemblement musical le plus important de France !
Aujourd’hui, Ben et son équipe profitent également de l’occasion pour annoncer l’ultime vague des groupes qui vont figurer sur l’affiche 2013. Gageons qu’ils réservent encore quelques bonnes surprises aux 120 000 festivaliers qui sont attendus cette année à Clisson. Pour en savoir plus RDV immédiatement sur le site du HellFest !

Les nouveaux groupes confirmés...

[20 Décembre 2012]

ZZ TOP HELLOWEEN – SAXON – KREATOR – IMMORTAL – AT THE GATES 3 DOORS DOWN – ABSU – AMORPHIS – ASPHYX – CAPTAIN CLEANOFF – CEREMONIAL OATH – CLUTCH – DARK FUNERAL – DEAD CONGREGATION – EAGLE TWIN – EQUILIBRIUM – EVOKEN – HOODED MENACE – GHOST – INQUISITION – KAMPFAR – KORPIKLAANI – MUSTASCH – MY DYING BRIDE – PAPA ROACH – PRIMORDIAL – SSS – SINISTER – THE GHOST INSIDE – TYR – UNCLE ACID AND THE DEADBEATS – WINTERSUN – WITCHCRAFT- NEUROSIS-

… qui s’ajoutent aux déjà annoncés :

KISS TWISTED SISTER – ACCEPT – KORN – DOWN – STONESOUR – BULLET FOR MY VALENTINE – VOLBEAT – AVANTASIA – SICK OF IT ALL – BAD RELIGION THE ACACIA STRAIN – ANTI FLAG – ARCH ENEMY – ATARI TEENAGE RIOT – AURA NOIR – BETWEEN THE BURIED AND ME – BLACK SPIDERS – CANDLEMASS – CARPATHIAN FOREST – COAL CHAMBER – CONVERGE – CRADLE OF FILTH – CRYPTOPSY – DANKO JONES – FOR TODAY – GOD SEED – HAEMORRHAGE – HARDCORE SUPERSTAR – HEAVEN’S BASEMENT – IHSAHN – KARMA TO BURN – KRISIUN – LEPROUS – MARDUK – MASS HYSTERIA – MY SLEEPING KARMA – NACHTMYSTIUM – NEGATIVE APPROACH – PARKWAY DRIVE – PUNISH YOURSELF – RED FANG – ROTTING CHRIST – SENSER – SKINDRED – SPIRITUAL BEGGARS – THE SWORD – TERROR – TESTAMENT – TRUCKFIGHTERS

soit 86 groupes auxquels viendront bientôt s’ajouter environ 75 groupes dont de nouvelles têtes d’affiche…
Les pass 3 jours ne seront disponible que sur le site www.hellfest.fr et sur le site de Digitick jusqu’à la prochaine annonce courant janvier. Les pass 3 jours seront alors disponibles dans les autres billetteries habituelles. Les places à la journée, quant à elles, seront mises en place dans tous les réseaux de billetterie, uniquement aux environs du printemps prochain, au moment de l’annonce finale. Car c’est à cette occasion que sera présenté la répartition complète des groupes par scène et par jour.
Rendez vous courant janvier pour une nouvelle annonce et l’ouverture du nouveau site www.hellfest.fr qui devraient irradier encore davantage votre été 2013…


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