MONSIEUR PINK – Monsieur Pink (EP)

Écrit par sur 11 mai 2013

Quartet français autoproduit, MONSIEUR PINK est formé par deux membres de THE WASHING MACHINE Cie et sort donc un E.P. éponyme qu’il m’appartient de vous décrire. Premier constat : c’est très bien produit, le son est impeccable, un rock rugueux et agressif qui reste propre. On en prend plein les esgourdes, le tout est parfaitement bien mixé et témoigne de la vraie bonne qualité des autoproduits français de ces dernières années.

MONSIEUR-PINK-Monsieur-Pink-EP

Sorti le 01/11/2012 sur Trolls Production.

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Tracklist :

01. Hello
02. The Road Is Home
03. Golden Child
04. No Reason
05. I Am A Stone

Line-up :

Kevin Twomey (Chant, guitare)
Julien Bonnet (Guitares)
Johann Cortinovis (Basse, chœurs)
Anrhony Negrello (Batterie, chœurs))

MONSIEUR-PINK-Band

Quand l'Irlande rencontre le Jura.

Les amateurs de son crade et hyper roots par contre, le trouveront surement trop propre, mais il convient tellement bien à ce que l’on écoute, qu’on finit par se dire qu’un petit changement ne ferait que nuire à l’ensemble.

D’un point de vue musical, le quatuor est assez inclassable. « Hello » par exemple me fait immédiatement penser à ALICE IN CHAINS, en un peu plus hard rock, pendant que « Road Is Home » les rapproche un peu plus d’un FOO FIGHTERS. On passe d’un son pop, à des gros riffs de hard rock, et les guitares de Julien Bonnet et Kevin Twomey se montrent particulièrement agréables sur l’ensemble des morceaux, jamais répétitives, et toujours particulièrement inspirées, notamment sur « Golden Child » ou les transitions sont assurées de main de maitre et se font systématiquement remarquer ou encore sur l’intro puissante et redoutable de « Hello » dont le riff simple et efficace vous marquera pour un bon moment.

Il en va de même pour la batterie, presque pop et légère comparée à la guitare, sur le morceau « Golden Child » ou lourde et pesante sur « I Am A Stone ». Anthony Negrello n’abuse pas de fioritures pour aller directement à l’essentiel et nous offrir un excellent moment de rock pur et élégant, rappelant dans sa frappe Joey Castillo des QUEENS OF THE STONE AGE. Son association avec la basse ronde et chaude de Johan Cortinovis (nan mais « The Road Is Home » et cette ligne de basse sur le couplet, c’est purement et simplement orgasmique) fait réellement des merveilles, l’ossature rythmique du tout étant particulièrement redoutable et sans faille, forçant l’auditeur à taper du pied, remuer du popotin ou hocher de la tête en rythme. Une très très bonne alchimie entre les deux musiciens, qui se rajoute à celle observée entre les guitaristes.

Tout ce petit monde sert des morceaux très bien composés, même si c’est de façon très classique, sur lesquels il ne manque plus qu’un petit glaçage au chocolat pour qu’on se dise que pour un premier rencard on n’est pas loin de la perfection. Ce petit glaçage, c’est Kevin Twomey et sa voix particulière, chaude et un brin rauque, délicate et abrasive à la fois. Je vous l’avoue, j’ai eu beaucoup de problèmes avec le chanteur lors des mes premières écoutes, mais en poussant un peu plus on découvre un vocaliste de qualité, dont le style est parfaitement en accord avec le reste de la musique. « Golden Child » ou « Hello » sont des petites pépites tandis que le refrain de « I Am A Stone » est redoutable de simplicité marquante (vous aussi vous allez le chantonner toute la journée).

En bref, des compos excellentes, des musiciens talentueux, une production aux petits oignons, et des influences visibles chez les plus gros groupes actuels, trouvera-t-on un mais ? Et bien à mon grand désespoir, oui on trouve quelques petites choses à en redire.

Le morceau « No Reason » est clairement en dessous des autres, manquant franchement de puissance par rapport à l’ensemble. C’est dommage, le groupe réalisait presque un sans faute. Les influences sont encore trop omniprésentes, et pour gagner en identité le quartet doit impérativement réussir à les marier de façon plus convaincante qu’ici… parce que finalement, l’ensemble manque de cohérence, chaque morceau dévoilant une facette de MONSIEUR PINK sans forcément la mettre en cohérence avec le reste, ce qui nuit à l’expérience de l’auditeur en donnant l’impression que les musiciens eux même ne savent pas trop ou aller.

Mais ne crachons pas dans la soupe, MONSIEUR PINK nous offre une galette de qualité et ce premier E.P. mérite clairement votre attention de par sa qualité et sa fraicheur.

A retenir : « Hello », « Golden Child » (ils me font tout un album dans la veine de ces deux morceaux, je signe direct)


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