RED FANG + HARK + DRAWERS

Écrit par le 28 décembre 2012

Deuxième gros concert du mois, et deuxième date au glazart pour Rx3 avec une affiche des plus alléchantes. RED FANG envahit paris pour la deuxième fois cette année après un concert début avril aux Combustibles qui restera, selon les fans présents, un grand moment de pur show.

Le concert de ce soir affiche complet, et l’affluence dans la petite salle de la capitale montre que la popularité du groupe de Portland a sérieusement évolué depuis son passage au Hellfest 2011, ce qui, vu son talent et son énergie live est amplement mérité. Mais passons sans plus attendre au premier des trois groupes de ce soir.

DRAWERS

A peine le temps d’arriver que DRAWERS monte sur les planches. Le groupe originaire de Toulouse donne en cette soirée du 19 Novembre 2012 son premier concert parisien, et un peu d’appréhension se fait sentir dans la voix du chanteur lorsqu’il arrive sur scène.

Premier constat, nous sommes au glazart, le son est donc dégueulasse. Il nous faut nous décaler sur la droite de la scène afin de profiter des retours des musiciens. Le quintet est plutôt bien en place et délivre un sludge métal lourd et gluant, aidé en cela par la voix de son chanteur qui donne dans un registre hardcore puissant et violent.

L’ensemble est bien en place, la prestation est carrée et techniquement irréprochable, preuve que le groupe garonnais est déjà rodé à ce genre de scène. Malheureusement, les compos finissent par toutes se ressembler, et on a le sentiment que DRAWERS tourne très rapidement en rond dans son style. Ajoutez à cela le fait que l’on rentre assez difficilement dans la musique des français et vous obtenez un accueil poli mais pas forcément enthousiaste. Un concert idéal de première partie, bien que l’on reste un peu sur notre faim.

Setlist DRAWERS :
« Golden Adieu »
« Caput Mortuum »
« Red Ballet »
« Tears Never Come Alone »
« Black Queen »
« Muddy Smoke »
Lien vers le site du groupe

HARK

La salle continue de se remplir à mesure que le temps passe et tout ce petit monde se réveille alors que HARK va rentrer sur scène. Si la musique de DRAWERS manquait d’originalité, celle proposée par le trio en est à l’opposé.

Un sludge hypnotique et planant, assez psychédélique, mais totalement hermétique si l’on n’accroche pas à la première note (ce qui malheureusement sera mon cas). Le groupe bénéficie d’un peu plus de temps de jeu que les régionaux de l’étape et semble, d’après les réactions du public, en faire très bon usage. On notera l’impressionnante performance du batteur, qui cogne comme un beau diable et l’utilisation assez subtile des effets par le guitariste. Le combo est une nouvelle fois parfaitement en place, et l’expérience des trois musiciens est nettement palpable tant l’ensemble du set est fluide, lisse et une nouvelle fois irréprochable.

Sauf que cette excellence technique se fait au détriment de la communication et le public se retrouve face à un guitariste et un bassiste qui donnent dans le shoegaze (comprenez qu’ils regarderont leurs pompes pendants de trop longs moments) et qui ferment un peu plus l’expérience musicale proposée. Un concert que les fans diront génial, mais qui n’était clairement pas destiné aux néophytes. A redécouvrir sur album, pour se faire une meilleure idée de ce qu’HARK peut proposer.

Setlist HARK :
Non communiquée.
Lien vers le site du groupe

RED FANG

Dernière petite pause de la soirée, et l’ambiance se réchauffe immédiatement de plusieurs degrés. Un rapide coup d’œil me dévoile une salle pleine à craquer et des spectateurs qui sont pour beaucoup venus par curiosité devant le buzz suscité par RED FANG. Le quartet de l’Oregon rentre sur scène sous les acclamations du public dans une atmosphère bouillante, et me dévoile la première surprise de la soirée.

J’avais quitté un groupe hésitant et peinant un peu à trouver sa place sur la scène du Hellfest, je retrouve 4 zicos totalement rodés et parfaitement en place qui mettent tout le monde d’accord dès les premières notes de « Hank Is Dead ». Le son des retours est impeccable, celui de la salle masque totalement Aaron Beam, ruinant son chant clair et si Bryan Giles verra sa voix hériter d’un meilleur traitement, on pourra pleurer toutes les larmes de notre corps devant le fait que l’ingénieur du son a, ce soir-là, mixé avec les pieds.

Pourtant tout n’est pas noir non plus, une fois passées les enceintes de la salle, les retours nous permettent encore une fois d’admirer un groupe parfaitement carré, sans failles qui ne laisse finalement aucune place au hasard dans sa performance. Les échanges entre Bryan Giles et David Sullivan (respectivement chanteur-guitariste et guitariste) sont absolument impeccables. La basse d’Aaron Beam est puissante et mélodique comme jamais, tandis que John Sherman se démène comme un beau diable avec une batterieaux allures minimaliste. La frappe de ce dernier est probablement l’une des plus puissantes et métronomique de la scène stoner.

La setlist est celle rêvée par tout fan du groupe. Tous les hymnes sont joués pour plus de deux heures de pur rock and roll : « Wires », « Hank Is Dead », « Dirt Wizard », « Prehistoric Dog », « Thow Up », « Human Herd »… Un set aussi explosif démontre qu’avec seulement deux albums, il suffit d’avoir des compos en béton pour faire adhérer un public à sa cause. Si le groupe communique peu verbalement (sauf lorsque Bryan Giles expliquera que d’habitude il attend « la fin du show pour dégueuler, désolé », juste après avoir régurgité un peu sur scène) le public lui est totalement acquis et reprend les morceaux en cœur. Un pogo sera même tenté mais avorté précocement devant la configuration de la salle et l’incompréhension de certains (entre nous cela n’est plus mal).

Après le show, Aaron Beam remontera sur scène pour demander si le public en veut plus. La réponse sera 100% affirmative et le rappel sera tout aussi intense que le reste du concert. Le groupe met alors ses dernières forces dans la bataille avant une retraite amplement méritée. Un concert génial, aidé par un public présent, un groupe parfaitement en place et quatres musiciens unis comme jamais. Une évolution impressionnante de la part de RED FANG, dont j’attends maintenant avec une anticipation grandissante le prochain album et la venue au Hellfest.

Une bonne soirée de Rock and roll, gâchée certes par un ingénieur du son à la ramasse. RED FANG confirme son statut de groupe à suivre et à voir. Les américains nous ont prouvés ce soir que la relève du rock devra compter sur eux dans un futur proche.

Setlist RED FANG :
« Hank Is Dead »
« Throw Up »
« Good To Die »
« Dirt Wizard »
« Bird On Fire »
« Number Thirteen »
« Human Remain Human Remains »
« Crows In Swine » (nouveau morceau)
« Malverde »
« Wires »
« Inconnu » (nouveau morceau)
« Into The Eye »
« Sharks »
« Prehistoric Dog »
Rappels :
« Inconnu » (nouveau morceau)
« Suicide » (reprise de DUST)

Lien vers le site du groupe

Les photos utilisées proviennent des sites suivants : Team Rock, www.concertandco.com Vortex


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