Pourtant tout n’est pas noir non plus, une fois passées les enceintes de la salle, les retours nous permettent encore une fois d’admirer un groupe parfaitement carré, sans failles qui ne laisse finalement aucune place au hasard dans sa performance. Les échanges entre Bryan Giles et David Sullivan (respectivement chanteur-guitariste et guitariste) sont absolument impeccables. La basse d’Aaron Beam est puissante et mélodique comme jamais, tandis que John Sherman se démène comme un beau diable avec une batterieaux allures minimaliste. La frappe de ce dernier est probablement l’une des plus puissantes et métronomique de la scène stoner.
La setlist est celle rêvée par tout fan du groupe. Tous les hymnes sont joués pour plus de deux heures de pur rock and roll : « Wires », « Hank Is Dead », « Dirt Wizard », « Prehistoric Dog », « Thow Up », « Human Herd »… Un set aussi explosif démontre qu’avec seulement deux albums, il suffit d’avoir des compos en béton pour faire adhérer un public à sa cause. Si le groupe communique peu verbalement (sauf lorsque Bryan Giles expliquera que d’habitude il attend « la fin du show pour dégueuler, désolé », juste après avoir régurgité un peu sur scène) le public lui est totalement acquis et reprend les morceaux en cœur. Un pogo sera même tenté mais avorté précocement devant la configuration de la salle et l’incompréhension de certains (entre nous cela n’est plus mal).
Après le show, Aaron Beam remontera sur scène pour demander si le public en veut plus. La réponse sera 100% affirmative et le rappel sera tout aussi intense que le reste du concert. Le groupe met alors ses dernières forces dans la bataille avant une retraite amplement méritée. Un concert génial, aidé par un public présent, un groupe parfaitement en place et quatres musiciens unis comme jamais. Une évolution impressionnante de la part de RED FANG, dont j’attends maintenant avec une anticipation grandissante le prochain album et la venue au Hellfest.
Une bonne soirée de Rock and roll, gâchée certes par un ingénieur du son à la ramasse. RED FANG confirme son statut de groupe à suivre et à voir. Les américains nous ont prouvés ce soir que la relève du rock devra compter sur eux dans un futur proche.