HELLFEST, Récit d’un campeur #4

Écrit par sur 17 juin 2012

Dimanche 17 juin.

Après le réveil, n’ayant pas grand-chose à faire, une petite virée à Clisson pour s’approvisionner en produit médicaux s’impose (un sacré remerciement au pharmacien de garde de la ville, d’une sympathie assez étonnante pour un dimanche matin 10h). Petite parenthèse, la ville est vraiment jolie, plutôt agréable. C’est décidé, l’an prochain je vais visiter un peu plus.

Retour sur le site juste à temps pour le concert de GIRLSCHOOL, première tatane de la journée. Ça déboite totalement, le show est au rendez-vous et on en vient à regretter qua ça soit aussi cours. Ce d’autant que l’ingé son doit faire les réglages avec ses pieds, étant donné qu’on entend pas les voix pendant la moitié du concert… Pour un concert de 30 minutes, c’est quand même dommage… Qu’a cela ne tienne, les 4 nanas ont totalement convaincu le maigre public ayant répondu présent.

J’en profiterais pour souligner encore une fois la qualité de la bouffe sur le site : la paëlla et la tartiflette furent un réconfort certain après la pluie, les nems étaient meilleurs que dans bien des restaus chinois et les sandwichs (malgré quelques cheveux…) se sont avéré meilleurs que l’an dernier. Une vraie qualité à maintenir en l’état.

Retour sur les mainstage (et une traversée du site qui se fera malgré une odeur insupportable d’urine…) pour un petit coup de hard rock burné avec D.A.D.. La encore ça pète, ça claque, ca bouge dans tous les sens. Le bassiste Stig Petersen nous sort sa fameuse deux cordes (et fera tous le concert avec) et saute partout, sur la batterie, sur les enceintes, sur les flightcases, partout je vous dit. Le public est là et le son est largement meilleur que ce qu’il fut précédemment, ce qui rend le concert d’autant plus intéressant. Tous les titres s’enchainent correctement, et on notera les efforts de Jesper Binzer pour s’exprimer (et parfois se faire comprendre) en français, ce qui lui permettra de beaucoup interagir avec un public qui le lui rendra bien. Une vraie surprise pour un groupe que je n’attendais pas la.

Premier concert sous la valley et nouvelle confirmation : MONKEY 3 est bel et bien l’un des fers de lance du stoner psyché instrumental. Le public est à nouveau la en nombre (mais elle va se vider un jour cette tente oui ou merde ?) et malgré le grand soleil, les suisses nous entrainent inexorablement dans leur univers aux ambiances sombres et pesantes. Peu de communication avec le public, mais étrangement cela ne dérange pas, tant on reste absorbé par la musique proposée. Le son est à nouveau excellent et permet d’apprécier vraiment la subtilités du jeu des guitaristes. Bref encore un moment à ajouter à la longue liste des supers concerts de cette édition.

Retour sur les mainstages pour une rediffusion… y’a pas d’autre mot pour décrire ce concert de BLACK LABEL SOCIETY. C’est exactement le même que l’an passé. Avec le même manque de communication et apparemment moins de motivation de la part des musiciens… La fatigue n’aidant pas, on fait un petit tour pour se détendre les pieds en patientant. Au détour d’un camping, on croise les bénévoles qui nettoient (je ne sais pas si ils me liront, mais respect, ca doit vraiment pas être facile comme boulot).

Une longue pause donc, motivée par le creux dans l’affiche, qui nous amène au Macdo du coin, pour une boisson fraiche des plus agréables alors que le chanteur de CRASHDIET se commande un big mac juste a coté de moi, devant le regard médusé des mecs en cuisine.

Retour sous la valley (qui est étrangement vide, serait-ce du à la défection de DISEMBOWELMENT ? Ou plutôt à DEVILDRIVER qui se produit en même temps?) pour RIVAL SONS et son hard rock sorti tout droit des 70s. La encore, une surprise, un son parfait (aussi bon que sur SAINT VITUS la veille), un groupe hyper carré pour une prestation qui rappelle LED ZEPELIN du début à la fin. Tout le monde est super appliqué, les solis sont absolument divins et le chant résonne encore dans mes oreilles. Tout juste pourra-t-on noter que le chanteur pose peut-être un peu trop et pourrait communiquer plus qu’il ne le fait (ou alors il était juste beurré, vu ses mouvements hasardeux c’est tout aussi possible). Comme quoi, même le dimanche à 18h on peut être surpris.

Alors que l’odeur de pisse s’est enfin estompée, retour sur les mainstages pour un concert attendu de pied ferme depuis le jour ou je les ai écoutés. BLUE OYSTER CULT est la. Le concert commence sur le générique de « Game Of Thrones », plus épique tu meurs. Aprè, on aura le droit à une heure et demie de pur bohneur, un orgasme musical des plus intenses. Les musiciens assurent totalement. Buck Dharma confirme son statut de mec le plus sous-estimé du monde du hard rock et Eric Bloom possède encore une voix à tomber. Quant aux autres musiciens ils ne dépareillent pas : Rudy Sarzo démontre tout son talent de bassiste, tandis que Richie Castellano se démène comme un beau diable, passant (comme Bloom) derrière les claviers dès que c’est nécessaire. Les morceaux sont parfaitement exécutés et agrémentés de solis tous plus géniaux les uns que les autres (venant d’un mec qui s’emmerde très facilement pendant les solos, c’est dire la portée du truc hein). Le concert se termine par « See You In Black » en rappel, alors qu’on n’a pas vu le temps passer. Le public semble conquis (au moins localement), ce fut presque un rêve éveillé. Seule ombre au tableau, le groupe ne jouera pas « Veteran Of The Psychic Wars », ce qui fut fort dommage. A revoir dès que possible.

On file sous une valley de nouveau pleine à craquer, pour le set de PENTAGRAM. La encore, les vieux de la vieille méritent leur place sur l’affiche en offrant un concert de pur doom métal. Bobby Liebling (avec son dentier !) est possédé comme il se doit, et se donne à fond, tandis que le public en redemande encore et encore. Les cervicales commencent à grincer mais la débauche d’énergie est suffisante pour redonner un bon coup de fouet. Malheureusement mes jambes commencent à me trahir, et je dois me résoudre à profiter de la fin du concert depuis les bancs du coin restauration.

Voire deux fois Wino en deux jours, je ne pensais pas que c’était possible. Mais mon dieu THE OBSESSED est la. Pendant que cette saloperie de tente est de nouveau pleine à mort… Faut qu’il l’agrandisse, sinon ca sera pas possible l’an prochain hein. Enfin… Profitons de la musique qui encore une fois sera géniale. Voila point, mon cerveau est en compote, j’ai plus d’autres qualificatifs, si Lemmy est Zeus, Wino est Hadès, dieu de la mort et de la souffrance. Ce mec arriverai presque à me faire mal rien qu’en hurlant sa propre douleur. Le groupe chantera tous les morceaux en cœur avec le public qui acclamera Wino des qu’il parlera de biture (en demandant si on a bien tous picolé comme il fallait notamment). J’aime ce mec, c’est définitif. Un vrai sans faute pour le moment cette journée…

Et j’ai encore parlé trop vite… OZZY est malade, et ça s’entend. Déjà que je n’étais pas très motivé, la ça m’achève. Aucun commentaire, la je serais très très méchant.

Concert du jour : BLUE OYSTER CULT
Surprise du jour : RIVAL SONS
Phrase du jour : « Nan mais le problème mec, c’est que tu peux pas boire sur le site du fest, sinon j’te jure j’irais voir des concerts. »

Vient l’heure du bilan : une affiche solide, des supers concerts tout au long du week-end et une nourriture plus qu’honorable à des prix très abordables. Si la qualité des prestations n’est absolument pas à remettre en cause en revanche, ça coince ailleurs. La valley était définitivement trop petite. Le public n’y était pas pendant les deux premiers jours. Les campeurs sont de moins en moins respectueux des gens qui dorment. Les sanitaires je n’en parlerais pas (l’odeur sur le site le dimanche était tout bonnement insupportable). Espérons que ces petits points noirs pourront être facilement réglés l’an prochain. Une édition 2012 gâchée par tout ces trucs mais surtout par les campeurs (un peu de respect des gens qui dorment, ça ne fait pas de mal) mais surtout des têtes d’affiches moins puissantes que l’année passée. Un poil moins bien que 2011 donc, mais un tout petit poil hein.

TOP CONCERTS :
1) SAINT VITUS
2) BLUE OYSTER CULT
3) TURBONEGRO

Bonne nuit le site, bonne nuit le hellfest.


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