DEATH ANGEL envahit ensuite la mainstage 2, devant un public redoutablement clairsemé, pour un concert que j’attendais sans m’en rendre compte. Je ne fut pas déçu, le groupe choisissant de nous interpréter l’intégralité de « The Ultra-Violence », son premier album sorti il y a 25 ans. Et la mes amis, quelle ne fut pas la claque… Le groupe est affuté, rien ne dépasse et on se prend tout dans les molaires (y compris les dix minutes d’instru du morceau éponyme, un rêve devenu réalité). Un show d’anthologie ou sobriété (euh ils ont oublié le backdrop ou c’est juste moi ?) et technicité à toute épreuve ont été les maîtres mots. Finalement ce samedi ne continue pas trop mal.
Ayant toujours apprécié le hard rock racé et classieux de KORITNI, je me rends compte que je viens de parler trop vite… Le son est faiblard à souhait, et la voix de Lex semble perdue dans le mix. Dommage, mais la je ne tiens pas, un arrêt au stand s’impose. Un rendez-vous manqué, mais je ne désespère pas de voir le chanteur Australien au sommet de sa forme.
UFOMAMMUT se produit sous la valley et autant dire que je les attendais de pied ferme. La tente est de nouveau archiblindée et il est impossible de s’y frayer un chemin correctement. Du coup on profite autant que possible de loin et on est pas déçu, vu que les italiens posent à merveille les ambiances (alors qu’en plein jour, je l’avoue, j’avais peur) pour un show qui m’incite à me replonger dans un doom psyché particulièrement lourd et pesant. On sent leur envie de bien faire et oui, ils font bien. Même en exterieur j’ai fini par étouffer devant la lourdeur des riffs du combo. Encore une super surprise pour un samedi dont je n’attendais qu’une seule chose.
Dans la série, les légendes ne meurent jamais, les anglais d’URIAH HEEP continuent le travail commencé par LYNYRD SKYNYRD la veille, avec un show résolument hard boogie. N’étant pas particulièrement connaisseur de leur musique, force m’est d’admettre que le combo convainc sans en faire trop, leur expérience leur permettant de dérouler devant un public sympathique et curieux mais assez peu communicatif. Qu’a cela ne tienne, rien ne semble les décourager et ils offrent ainsi un show d’excellente facture, un poil en deça de ce à quoi je m’attendais, mais j’en attends toujours trop des vieux sages… Un groupe à revoir, si l’occasion se présente.
Les coups de soleils chopés la veille (Oui, malgré les nuages, je ressemble à un homard trop cuit) commencent à se faire sentir, et un repli stratégique pendant le set d’EXODUS (qui fut, d’après plusieurs sources, une bombe atomique), me permet de constater que j’ai oublié la crème solaire… Merde.
Après une bière partagée avec les copains et un brin de repos, je me remets en route pour le concert d’EDGUY. Je ne loupe toutefois pas les deux derniers morceaux de SEBASTIAN BACH, et savoure avec un plaisir non dissimulé, « Youth Gone Wild » en me disant qu’il faudra peut-être que je me plonge dans la disco du blond vocaliste.
EDGUY est venu, a balancé et m’a carrément convaincu. La marche des gendarmes et la gouaille perpétuelle de Tobias Sammet font de ce concert le premier sur lequel je sens le public à fond. Les titres s’enchainent sans démériter, avec une setlist globalement équilibré qui insiste vraiment sur les plus gros titres du groupe. Seul défaut : Tobias parle un poil trop et à la place de son délire sur les micros SHURE (que l’orga a du apprécié, vu qu’il l’a fait tombé deux fois et de bon cœur en plus…) on aurait bien pris un petit « All The Clowns », au hasard, comme ça. Plus sérieusement, le groupe remplit parfaitement son office, et se permet même de chambrer GNR. Un peu de gaieté dans ce monde de violence, non mais.