Retour sur le site pour le set de THE ATOMIC BITCHWAX. Le son est absolument excellent et Ed Mundell nous démontre une nouvelle fois pourquoi il est absolument parfait pour jouer du stoner. Néanmoins la performance reste trop statique et le coté «rien à foutre » du gratteux creuse un fossé entre le groupe et un public vraiment à fond derrière la musique. Une performance excellente, mais qui privilégie trop l’efficacité au détriment du dialogue.
16h35. Retour sur les mainstages pour le show du nouveau supergroupe allemand : UNISONIC. Problème : le son n’est pas à la hauteur et pour peu que l’on soit un peu loin, on n’entend presque pas Michael Kiske… Malgré la grande forme du chanteur et l’enthousiasme communicatif des musiciens, le show s’en trouve grandement gâché, ce d’autant que le public semble se contrefoutre des nouveaux morceaux et n’a d’oreilles que pour les reprises d’HELLOWEEN. Un concert qui aurait pu être excellent, mais qui fut carrément entravé par le son, le public et une certaine staticité de l’ensemble.
A peine le temps d’arriver devant la valley (blindée, ça sera la constante pendant presque tout le festival) que mes oreilles sont assaillies par la puissance d’ORANGE GOBLIN. C’est simple, les anglais poutrent tout en proposant leurs titres les plus heavy («The Fog » fut dantesque). Le son est surpuissant et si on peut déplorer que le groupe axe sa prestation sur son coté plus heavy, comment ne pas se laisser entrainer et se péter les cervicales sur l’ensemble des titres interprétés ? Ce d’autant que sur scène, ca se démène, ca bouge, ca harangue. Le public se défoncera les mains en tapant à tout rompre sur «Blue Snow ». Le deuxième vrai bon concert de la journée et ce, à tous les niveaux. Rah c’que ça fait plaisir.
Hop on re-cavale sous la pluie qui débute pour se retrouver à la mainstage et voir l’un de mes petits chouchous du festival, les suisses de GOTTHARD, que j’écoute avec un peu d’appréhension, tant le charisme de Steve Lee (tu nous manque à tous mec !) était pour beaucoup dans le succès des suisses. Force m’est d’admettre que je suis de nouveau conquis. Leur hard mélodique et entrainant fait mouche, et Nic Maeder, s’il n’est finalement pas très différent de son prédécesseur (vocalement, j’entends) reste toujours conscient de l’ombre qui plane au dessus de lui. Il fait pourtant le show et s’en sort avec plus que les honneurs, réussissant à faire réagir un public de fans déjà acquis et qui n’attend que de partager la musique. Sauf qu’avec la pluie battante qui commence, le site semble désert et les 2 mainstages affichent désespérément vide… Bref, tant pis pour eux, les absents avaient tort. Leo Leoni assure toujours autant derrière sa guitare et la conclusion «Anytime Anywhere » vient clore un concert aussi efficace qu’attachant. Une bonne surprise.
Changement de scène et changement d’ambiance pour ce qui restera THE concert du vendredi. Attendus de pieds ferme par tous ses fans, TURBONEGRO arrive, défonce tout et repart. Tony Sylvester conquiert tout le monde dès son «WHAAAAAATTTTTTT ? Where are my friends ??? » en introduction d’un «All My Friends Are Dead » dévastateur. En quelques secondes on oublie Hank Von Helvete, la pluie, la fatigue qui commence et on se laisse envahir par le groove du combo. Tout y est : le punk, la décadence, le look so-kitsch des zicos. On se prend claque sur claque tant on sent que le groupe se lâche complètement. Mention spéciale à Tigrou (le tatouage de Tony Sylvester) qui a fait le bonheur des caméramans (la mâchoire du titre bouge avec le bide du frontman, si c’est pas la méga-classe ça) et à Tommy Manboy, qui martèle ses futs comme un forcené. La setlist fait la part belle à «Apocalypse Dudes » et se permet d’ajouter des titres de leur (très bon) nouvel album qui passent sans effort l’épreuve du live. Bref, TURBONEGRO a juste tout défoncé.