VAN HALEN – A Different Kind Of Truth

Écrit par sur 1 avril 2012

18 versions, 21 introductions, 13 conclusion 53272 caractères (merci les statistiques Word…). C’est ce qu’il m’aura fallu pour venir à bout de la chronique de l’un des albums les plus attendus de ce début d’année.

VAN HALEN. Ce nom, aussi étrange que cela puisse paraître, est associé autant à Eddie et Alex qu’à David Lee Roth. Quand en 2006 l’annonce d’une reformation s’est faîte sentir, mon petit cœur de gros dur n’a fait qu’un bond. Parce que même si Michael Anthony fut viré manu militari, David Lee revenait au bercail quoi. Alors les spéculations sont allées bon train. Tout y est passé pendant près de 6 ans. La reformation pour le fric ? Une tournée et puis s’en vont ? C’est la fin de Van Halen après ça ? Et finalement, il est là, sous mes petits yeux de grand ado qui découvre le shred. « A Different Kind Of Truth » et sa pochette annonçant la couleur : la locomotive VAN HALEN est en marche.

VAN HALEN - A Different Kind Of Truth

Sorti le 07/02/2012 sur Interscope Records.

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Tracklist :

01.Tattoo
02. She’s The Woman
03. You And Your Blues
04. China Town
05. Blood And Fire
06. Bullethead
07. As Is
08. Honeybabysweetdoll
09. The Trouble With Never
10. Outta Space
11. Stay Frosty
12. Big River
13. Beats Workin

Line-up :

David Lee Roth (chant)
Eddie Van Halen (guitare, chœurs)
Alex Van Halen (batterie)
Wolfgang Van Halen (basse, choeurs)

VAN HALEN Band

Family business ou presque.

Pourtant à la première écoute, cet album m’a surpris, dérouté même. Le son VAN HALEN y est, Roth chante toujours aussi bien (sérieusement, rares sont les vocalistes qui assurent autant à 57 ans), mais il y a quelque chose qui pose problème, une petite chose très dure à mettre en mots. Deuxième écoute, c’est la même chose, ce petit truc, qui bloque quand on se concentre à fond. Alors on s’interroge, on se questionne. Qu’est ce qui ne va pas ? Et on se retrouve alors à analyser toutes les causes possibles.

Ce n’est pas le chant, ça on l’a déjà vu. David Lee Roth est impeccable de bout en bout, son timbre ne s’est jamais fatigué, il reste cet intense frontman dont la voix se fait tour à tour intense, sexuelle comme sur « Tatoo », énervée sur « You and Your Blues » et surtout hautement joueuse et espiègle comme toujours. Ces textes sont toujours bien écrits et c’est réellement un plus (en même temps, la moitié de l’album vient de trucs pas retenus par le groupe dans les années 70). Il n’est donc pas le coupable ici.

Pour ce qui est de la guitare, on est servi. Eddie nous régale de riffs entraînants qui donnent toujours autant la pêche : « You And Your Blues » est un régal, la guitare acoustique de « Stay Frosty » à la limite du ragtime est jouissif et débouche sur la chanson la plus pêchue de l’album. Les soli sont toujours impériaux, puissants et techniques (« Honeybabysweetiedoll », rah quel pied) mais ont quand même perdus de leur superbe (on reste à des années lumière d’un « Hot For Teacher » ou d’un « Jump »). Oui Eddie Van Halen s’est calmé mais il n’est pas pour autant devenu chiant. Il n’est donc pas le problème.

VAN HALEN 2012

Alex maintenant, ce génie de la batterie. De tous il est le seul qui ne se soit pas assagi le moins du monde. Il possède toujours ce style arachnéen et puissant, à l’aide duquel il maltraite sa batterie. Ecoutez un peu ses parties sur « Chinatown ». Non, ce n’est pas lui non plus.

Wolfgang Van Halen, quant à lui ne démérite pas non plus, sa basse très discrète étant rudement bien en place et faisant un boulot excellent bien qu’il ne fasse pas oublier le style du sieur Anthony (le petit solo de « Beats Workin » aurait tout de même gagné à être plus travaillé).

Les chansons maintenant. Elles sont efficaces, dans la plus pure tradition du groupe. Du lascif « Tatoo » au bluesy « Stay Frosty » en passant par le puissant « Chinatown », tout est réuni pour plaire. Pourtant, même après de très nombreuses écoutes, j’ai encore du mal à me rappeler de tous les noms des chansons. Même si la plupart d’entre elles sont de très bonne facture et témoignent de la forme du groupe, les autres restent quand même presque banales (« Beats Workin » qui laisse un étrange goût d’inachevé dans la bouche ou « The Trouble With Never » coincée entre deux très bon morceaux).

Non vraiment, le seul problème réel de cet album vient de la production et du mixage. Tout y est trop sage, trop polissé, trop propret, les claviers sont absents, la basse quasiment inaudible parce que trop en retrait. Oui c’est ce son, qui gâche le plaisir que l’on pourrait prendre à écouter cet album, qui lui donne une allure un peu poussive lors des premières écoutes (certains morceaux qui laissent apparaître des longueurs).

Toutefois, ces détails n’apparaissent que si l’on se concentre vraiment trop sur la musique. En fond sonore pour le plaisir, il vous filera vraiment la patate et c’est le but avoué de tout bon album de VAN HALEN non ?

En définitive un album qui tient un certain nombre de promesses, et qui s’avère assez intéressant bien que gâché par une production trop proprette et un son bien trop rond pour le combo. VAN HALEN est de retour, le fait savoir et c’est très bien comme ça.


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