BACKWOODS PAYBACK – Momantha

Écrit par sur 18 février 2012

Ce qui est intéressant quand on est mélomane, c’est la découverte. Il n’a échappé à personne que beaucoup d’artistes sont malheureusement trop souvent invisible aux yeux du grand public. Il existe plusieurs moyens de découvrir des artistes et pour peu que l’on soit un minimum curieux, on peut s’ouvrir des portes insoupçonnées.

Le Stoner Rock, parce que c’est un genre de niche, se prête particulièrement bien à cet exercice. Par exemple, BACKWOODS PAYBACK, groupe originaire de Pennsylvanie m’a été suggéré par un site de partage de vidéos bien connu. Et pour le coup, celui-ci ne s’est pas trompé.

BACKWOODS PAYBACK Momantha Cover

Sorti le 23/11/2011 sur Small Stone Recordings.

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Tracklist :

01. You Know How This Works
02. Flight Pony
03. Knock Wood
04. Mr. Snowflake
05. Lord Chesterfield
06. Parting Words
07. Poncho
08. Velcro
09. Timegrinder
10. Ballad Of A Broken Horse

Line-up :

Mike Cummings (guitare, chant)
Rylan Caspar (guitare)
Jessica Baker (basse)
W.S. Curtiss (batterie)

BACKWOODS PAYBACK banner

Stoner Doom Metal 101

BACKWOODS PAYBACK, nous offre ici un nouvel album de Stoner ultra carré et toujours fidèle à sa devise « 3 guys, 1 gal rocking harder than you are ». On est donc ici en terrain parfaitement maitrisé. Tous les ingrédients sont là et si vous vouliez un album pour illuster le « Stoner pour les nuls » c’est cet album que je vous passerais.

Tous les instruments y participent, à commencer par la batterie. Elle est paradoxalement surpuissante mais pas envahissante. Il s’en dégage vraiment une lenteur toujours lourde mais jamais oppressante. Elle se fait discrète sans jamais disparaître. Ce qui vient confirmer que sans un bon batteur, c’est même pas la peine de faire du Stoner.

On est ici en face d’un Stoner fumant, et enfumé, qui flirte sans aucun état d’âme avec le Doom de SAINT VITUS. Écoutez un peu la ligne de basse de « Parting Worlds ». C’est sombre, sinistre, sans concession et tellement puissant. Ce petit break est un vrai petit instant magique. Jessica Baker nous livre une vraie performance de lourdeur malgré une capacité à rendre certaines parties profondément planantes (« Velcro », ou comment quitter doucement l’atmosphère) et à ne jamais nous oppresser totalement : le fumeux « Ballad Of A Broken Horse » surenchérit dans cette voie jusqu’au bout.

Tous les riffs sont immédiats et concis, placés sous la bannière de l’efficacité. Le puissant « Lord Chesterfield » véritable hymne Rock sur lequel leur Mike Cummings se prend, pour un Wino en puissance, le mimétisme y est parfois surprenant. Néanmoins, la voix reste l’un des points les plus difficile d’accès de l’album. Bien qu’il possède un timbre particulier, Mike Cummings peine parfois à convaincre, et donne plus l’impression de crier que de chanter réellement. On aimera ou on détestera, selon l’appréciation de chacun.

Et la tout est finalement dit. Le plus gros défaut de cet album, sans l’ombre d’un doute, reste les influences. Non pas qu’elles soient mauvaises, au contraire, pouvoir citer KYUSS (l’intro de « Flight Pony » semble toute droit sortie de « Blues For The Red Sun » à tel point que c’en est dérangeant) et Wino en référence ça reste déjà un gage de qualité. Mais il reste au groupe un petit pas à franchir, savoir digérer ses influences, pour mieux les mélanger et gagner en originalité et en unicité.

En définitive, « Momantha » reste un album plaisant, qui correspond à ce que l’on attend d’un album de Stoner américain moderne. Porte d’entrée parfaite vers le stoner tout est efficace et entraînant, parfois un brin répétitif mais rien de très dommageable en soi. Reste à mieux digérer les influences et proposer un style un peu moins conventionnel mais plus original et personnel, et on tiendra la un groupe largement au-dessus de la masse.


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